>>Brexit : les députés britanniques donnent leur feu vert au grand saut
>>Le Parlement britannique finalise le Brexit avant le grand saut
Le Parlement britannique reflété dans une flaque, à Londres le 24 septembre 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Yes" au Brexit
Le 23 juin 2016, les Britanniques votent en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le lendemain, le Premier ministre conservateur David Cameron, initiateur du référendum mais partisan du maintien dans l'UE, démissionne. Il est remplacé par Theresa May, eurosceptique qui a voté contre le Brexit.
Article 50
Le 29 mars 2017, Theresa May active l'article 50 du Traité de Lisbonne, enclenchant le processus de sortie de l'UE, censé alors aboutir deux ans plus tard.
Pour asseoir son autorité avant les négociations avec l'UE, elle convoque des législatives anticipées, mais perd sa majorité le 8 juin et doit s'allier avec le petit parti unioniste nord-irlandais ultra-conservateur DUP.
Premier accord
Le 13 novembre 2018, Downing Street annonce que les négociateurs britanniques et européens ont conclu un projet d'accord, approuvé le 25 novembre lors d'un sommet européen extraordinaire.
Rejet et report
Le 15 janvier 2019, les députés britanniques rejettent l'accord. Bruxelles refuse de renégocier. L'accord est encore rejeté deux fois en mars. Les députés votent toutefois en faveur d'un report du Brexit au 22 mai, approuvé par les 27 autres membres de l'UE. Le 11 avril, les dirigeants européens accordent un nouveau délai jusqu'au 31 octobre. Theresa May est contrainte d'organiser les élections européennes le 23 mai. Le lendemain, elle annonce qu'elle va démissionner.
Boris Johnson aux manettes
Le 23 juillet, Boris Johnson, partisan d'un Brexit au 31 octobre avec ou sans accord, est désigné par le Parti conservateur pour succéder à Theresa May.
Le 3 septembre, il perd la majorité absolue après des défections et des expulsions de députés de son parti. Une loi est votée l'obligeant à demander un report du Brexit à l'UE s'il n'obtient pas d'accord de sortie d'ici au 19 octobre.
Second accord et troisième report
Le 17 octobre, avant l'ouverture du sommet, l'UE et le Royaume-Uni annoncent être parvenus à un nouvel accord de divorce. Le texte est approuvé par les dirigeants des 27. Il doit être ratifié par les Parlements britannique et européen.
Le 22, le Parlement britannique entérine le principe du nouvel accord mais vote contre son examen en accéléré comme le voulait Boris Johnson pour que le Brexit puisse avoir lieu le 31 octobre.
Le 24, Boris Johnson appelle à la tenue d'élections législatives anticipées pour sortir de l'impasse.
Le 28 octobre, les 27 pays de l'UE accordent au Royaume-Uni un report du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020. Le lendemain, à l'issue de débats mouvementés, les députés britanniques donnent massivement leur accord à des législatives anticipées le 12 décembre.
Élections et feu vert
Boris Johnson remporte ces élections avec une majorité inédite pour les conservateurs depuis Margaret Thatcher, avec 365 députés sur 650.
Il renvoie aussitôt son accord de Brexit à la Chambre des communes renouvelée. Le texte est approuvé par les députés le 9 janvier, pour un Brexit le 31 janvier.