>>Plus de 300.000 réfugiés et migrants ont traversé la Méditerranée
Deux policiers belges ont été interpellés le 20 septembre à Nieppe (Nord) par la police française au volant d'un camion dans lequel se trouvaient treize migrants. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux hommes ont été "entendus librement comme témoins au commissariat d'Armentières (Nord), où ils sont restés quelques heures car il fallait aussi traiter d'autres affaires", selon cette même source, qui assure qu'ils n'ont pas été menottés.
Le président du SLFP Police, un syndicat policier belge, Vincent Gilles, avait affirmé le contraire mercredi 21 septembre à la RTBF, "malgré l'identification".
La préfecture avait précisé mercredi 21 septembre que les treize migrants transportés dans le camion avaient été conduits dans les locaux de la police aux frontières à Lille pour le traitement de la procédure. "Trois mineurs ont été placés en foyer et dix personnes majeures sont en retenue administrative pour examen de leur situation", avait-elle affirmé.
De son côté, Georges Aeck, le commissaire d'Ypres, en Flandre occidentale, la région d'où venaient les deux policiers belges avait expliqué mercredi 21 septembre à la RTBF: "On les a reconduits parce qu'on ne voulait pas les laisser ici, directement sur la route et les laisser à pieds aller à la frontière. Donc on les a reconduits (...) dans la direction où ils voulaient aller".
"Ou bien les collègues français ont voulu s'amuser - il n'y a qu'eux qui ont ri dans cette histoire, en plus ils couvrent toute la police française de ridicule -, ou bien dans le cadre du protocole d'accord entre M. Cazeneuve (le ministre de l'Intérieur français) et M. Jambon, le ministre de l'Intérieur belge, il est à craindre qu'il y ait de grands trous juridiques", avait déclaré Vincent Gilles, toujours à la RTBF.
Les autorités françaises avaient exprimé "leur plus vive réprobation à la suite de cette initiative qui n’est pas conforme aux pratiques habituelles de travail entre la France et la Belgique". "Des échanges sont en cours entre les autorités des deux pays afin de poursuivre les bonnes relations et la coopération existantes, notamment dans le domaine de l’immigration", avait affirmé la préfecture du Nord.