>>Air France cherche un gain de productivité via l'accord d'entreprise
Les avions d'Air France à l'aéroport Charles De Gaulle, près de Paris, le 11 juin 2016. |
Les pilotes d'Air France ont voté à 58,1% pour la création d'une filiale à coûts réduits. Ce résultat, acquis à l'issue d'une consultation fortement suivie (73,8% de participation), va à l'encontre de la position du syndicat SNPL, sans l'accord duquel la compagnie ne peut mettre en œuvre son projet de filiale.
La direction d'Air France "prend acte de ce résultat marqué par une forte participation, qui traduit un désir d'aller de l'avant", a-t-elle commenté dans une déclaration transmise à l'AFP.
Le syndicat majoritaire dans les cockpits d'Air France réunira son Conseil (parlement interne) le 22 février pour analyser le vote des 3.700 pilotes appelés depuis début février à se prononcer pour ou contre "l'externalisation d'une partie de l'activité et de la flotte long et moyen-courrier d'Air France dans une nouvelle structure".
"Les pilotes ont dit qu'ils étaient prêts à prendre le risque" d'une filiale, c'est "un nouveau contexte" que le SNPL va étudier, a commenté Emmanuel Mistrali, porte-parole du syndicat.
Mais ce n'est "nullement un blanc-seing" accordé à la direction sur l'ensemble de l'accord soumis le 9 février aux syndicats de pilotes (SNPL et Spaf), dont le projet "Boost" de filiale est une composante, selon lui.
Le texte est ouvert à la signature des organisations professionnelles jusqu'au 24 février, mais la direction pourrait prolonger le délai si le SNPL décidait de lancer un référendum sur l'ensemble du texte.
Cette hypothèse n'est cependant pas privilégiée dans l'immédiat, puisque le syndicat majoritaire (65% des voix) souhaite "une reprise des discussions" avant d'organiser éventuellement un tel vote.
AFP/VNA/CVN