Les pillages et violences continuent et s'étendent en Grande-Bretagne

Les émeutes qui ont touché ce week-end plusieurs quartiers multiethniques de Londres se sont poursuivies dans la nuit du 8 au 9 août, contraignant le Premier ministre britannique David Cameron à écourter ses vacances pour rentrer dans la capitale en urgence.

Violences et pillages se sont également propagés dans la nuit aux villes anglaises de Birmingham (centre), de Liverpool (nord-ouest) et de Bristol (sud-ouest).

David Cameron, qui était en vacances en Toscane (Italie), devait tenir une réunion d'urgence le 9 août avec les services de secours et s'entretenir avec la ministre de l'Intérieur et le chef de la police, a annoncé son cabinet.

Scotland Yard a annoncé avoir déployé 1.700 policiers supplémentaires pour faire face aux pires incidents survenus dans la capitale britannique depuis des années.

334 arrestations

Scotland Yard a aussi précisé le 9 août que 334 personnes - dont un garçon de onze ans - avaient été arrêtées depuis le début le 6 août des violences. Les 69 d'entre elles ont été mises en accusation en relation avec les incidents survenus dans l'ensemble de l'agglomération londonienne. Au moins 35 policiers ont été blessés au cours du week-end.

Des immeubles étaient en feu à Croydon, Peckham et Lewisham dans le sud de Londres, tandis que des groupes de pilleurs se répandaient dans les rues d'Hackney à l'Est, à Clapham dans le sud, à Camden dans le nord et Ealing à l'ouest.

Au "Ledbury", restaurant étoilé au guide Michelin, à Notting Hill, les pilleurs s'en sont pris au téléphone portable des clients et ont fait main basse sur la caisse ainsi que sur la vaisselle de l'établissement.

Des centaines de policiers anti-émeute sont intervenus pour contenir les émeutiers à Hackney, à quelques kilomètres de Stratford (est de Londres) où auront lieu les prochains Jeux olympiques dans moins d'un an.

En province, la police des West Midlands a confirmé l'arrestation de 87 jeunes qui, dans le centre de Birmingham, brisaient des vitrines de magasins et se livraient au pillage. Elle a indiqué qu'un commissariat de Birmingham était en feu.

À Liverpool, la police locale a elle aussi indiqué être confrontée à des scènes de violence, notamment l'incendie de plusieurs voitures. "Aucune violence ne sera tolérée dans les rues de Liverpool et nous avons pris des mesures rapides et fermes pour y répondre", a affirmé un porte-parole de la police, Andy Ward.

En ce qui concerne la capitale britannique, le chef de la police Tim Godwin, avait déclaré à la presse : "il y a des troubles importants dans un certain nombre de quartiers à travers Londres. Par conséquent, beaucoup de policiers sont déployés, mais je demande aux parents de commencer à contacter leurs enfants pour leur demander où ils se trouvent".

Les premiers troubles à Londres avaient éclaté à la suite d'une manifestation samedi soir pour réclamer "justice" après la mort d'un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué le 4 août lors d'un échange de tirs avec la police à Tottenham (nord de Londres).

Le numéro deux du gouvernement Nick Clegg, qui s'est rendu à Tottenham le 8 août, a condamné une "vague de violence gratuite", n'ayant "absolument rien à voir avec la mort de Mark Duggan", un père de famille.

Une commission de contrôle indépendante a ouvert une enquête sur les circonstances du décès de Mark Duggan. Les résultats des expertises balistiques étaient attendus le 9 août.

AFP/VNA/CVN

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