>>L'Arabie saoudite accueille le plus important pèlerinage depuis la pandémie
>>L'Arabie saoudite s'apprête à accueillir un million de pèlerins pour le hajj
Des pèlerins faisant la prière dans la Grande Mosquée de La Mecque où se déroule le hajj en Arabie saoudite, le 6 juillet |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour ce rite, de nombreux fidèles font le voyage à pied jusqu'à Mina, à sept kilomètres de la Grande Mosquée de La Mecque, site le plus sacré de l'islam situé dans l'ouest de l'Arabie saoudite.
Mercredi 6 juillet, ils ont accompli dans la Grande Mosquée le rite du "tawaf", ou la circumambulation autour de la Kaaba, structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour la prière.
COVID-19 oblige, la foule de pèlerins a été limitée cette année à un million de fidèles, soit plus de deux fois moins qu'en 2019. C'est toutefois bien davantage que les deux dernières années, où les participants avaient été réduits à quelques dizaines de milliers, les étrangers ayant été exclus.
Quelque 850.000 musulmans venus du monde entier ont été autorisés cette année, à condition d'être vaccinés et de présenter un test PCR négatif. Le plus important hajj depuis 2019 se déroule dans un contexte de reprise épidémique dans plusieurs pays du Golfe, qui ont récemment remis en place des mesures barrières.
Quatre hôpitaux et 26 centres de santé ont été mis en place à Mina, selon les autorités.
Si tous les pèlerins ne portent pas de masques anti-COVID, nombreux sont ceux qui tiennent des parapluies à la main pour se protéger du soleil alors que les températures ont atteint les 42oC mercredi 6 juillet.
Vêtus de robes légères, les fidèles doivent passer la nuit dans des tentes blanches climatisées à Mina, le lieu étant situé dans une vallée étroite entourée de montagnes rocheuses.
Vendredi 8 juillet, point culminant du hajj, les fidèles entameront l'ascension du mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon. Les pèlerins doivent prier et réciter le Coran pendant plusieurs heures sur le mont.
Samedi 9 juillet, ils doivent procéder à la lapidation symbolique de Satan, en jetant des pierres sur des lieux symbolisant le diable.
Haute sécurité
Le hajj, habituellement l'un des plus grands rassemblements religieux annuels au monde, figure parmi les cinq piliers de l'islam et doit être entrepris au moins une fois dans la vie par tout musulman qui en a les moyens.
Les rituels se déroulent sous haute sécurité avec des postes de contrôle de la police à divers endroits de La Mecque, pour éviter une répétition des tragédies qui ont émaillé l'histoire du plus grand pèlerinage musulman.
Des pèlerins font la prière autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de La Mecque. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En 1979, des hommes armés se sont barricadés à l'intérieur de la Grande Mosquée lors d'un assaut qui a fait 153 morts, selon le bilan officiel. En 2015, c'est une bousculade à Mina qui avait tué jusqu'à 2.300 personnes.
Mais la foule de pèlerins étrangers représentent aussi une aubaine économique pour la monarchie du Golfe, qui dépend principalement de l'exportation de pétrole brut.
Avec le retour de centaines de milliers de fidèles, les secteurs hôteliers de La Mecque et les commerçants spécialisés dans le tourisme religieux espèrent se relever des énormes pertes générées les deux années précédentes en raison de la pandémie.
Depuis le début de la crise sanitaire, l'Arabie saoudite a enregistré plus de 795.000 cas de contamination au coronavirus, dont environ 9.000 décès. Quelque 67 millions de doses de vaccin ont été administrées dans ce riche pays qui compte environ 34 millions d'habitants.