Les pays africains vont renforcer leurs services météo pour "sauver des vies"

Les pays africains ont décidé samedi 14 février de renforcer leurs services météorologiques afin de réduire les retombées des phénomènes extrêmes, lors de la troisième réunion de la conférence ministérielle africaine sur la météorologie (Amcomet) à Praia.

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Michel Jarraud, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le 31 mars 2014 à Yokohama.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans la déclaration ministérielle adoptée au terme d'une réunion de cinq jours, les pays africains reconnaissent que "les investissements dans les services météorologiques et climatiques permettent de sauver des vies et des biens, de réduire au minimum les pertes économiques et de préserver l'environnement".
Une partie des discussions a porté sur les récentes catastrophes naturelles sur le continent, comme les inondations meurtrières de janvier au Malawi et au Mozambique. Les participants ont adopté un budget de près d'un million d'euros pour cet organisme créé en 2010 à Nairobi, provenant pour l'essentiel des contributions des États membres, à raison de 10.000 dollars par pays classé parmi les moins avancés, voire davantage pour les plus développés.
"Cette année et les années qui viennent sont des années critiques pour la planète en général, et plus spécifiquement pour l'Afrique", a déclaré Michel Jarraud, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui a participé à la création d'Amcomet, conjointement avec la Commission de l'Union africaine (UA). "L'Afrique est très vulnérable aux événements météorologiques extrêmes, l'Afrique est très vulnérable à la variabilité climatique", a-t-il souligné lors de la conférence de presse de clôture. "Un enjeu très important pour l'Afrique sera l'adaptation au changement climatique. Cette adaptation devra passer par l'élaboration d'un certain nombre de produits spécifiques", a expliqué M. Jarraud, citant l'avancement du projet de centre régional climatique pour l'Afrique centrale, qui en est encore démunie.
Selon Olushola Olayide, qui représentait la commissaire africaine à l'économie rurale et à l'agriculture Rhoda Peace Tumusiime, "l'adaptation est une priorité pour l'Afrique. C'est l'Afrique qui a le plus besoin de s'adapter" au changement climatique. Les progrès accomplis lors de cette réunion et d'autres à venir sur le continent vont permettre "à l'Afrique de parler d'une seule voix dans les prochaines négociations en 2015" sur le climat, notamment à Paris à la fin de l'année, a-t-elle estimé.
La prochaine réunion de l'Amcomet se tiendra en 2016 en Tunisie.

AFP/VNA/CVN

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