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Un écran indique les cours de Bourse dans une rue de Tokyo, le 28 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les actions ont enregistré des pertes qui devraient les mener à leur pire semaine depuis la crise financière de 2008-2009, où l'économie mondiale avait connu la récession.
Des signes font craindre le pire, comme le niveau de l'indice de volatilité VIX (ou "indice de la peur"), le plus élevé depuis 2011, année où sévissait une crise de la dette publique dans la zone euro.
Après la dégringolade de Wall Street jeudi 27 février (-4,42% pour le Dow Jones, -4,61% pour le Nasdaq), la Bourse de Tokyo perdait plus de 4% en début d'après-midi.
"Les actions japonaises encaissent inévitablement un coup après la déroute du marché aux États-Unis", a expliqué un analyste du Tokai Tokyo Research Institute, Seiichi Suzuki.
"Comme le marché américain était inhabituellement fort avant, une fois qu'il a pris un virage, ça a été une grosse chute", a-t-il ajouté.
"Exposition considérable"
L'analyste a estimé qu'il était impossible de prédire combien de temps durerait la correction. "Le plus bas pourrait être aujourd'hui ou dans une semaine (...). Quant à la propagation du virus, même les experts des maladies contagieuses ne savent pas. Comment peuvent savoir les opérateurs de marché ?", s'est-il interrogé.
Les indicateurs économiques du jour au Japon étaient par ailleurs mitigés. Si la production industrielle a augmenté de 0,8% sur un mois en janvier, le chômage a progressé de 0,2 point en décembre, à 2,4%.
Mais plus immédiatement, le pays a été pris de court par l'annonce de la fermeture des établissements scolaires pour environ un mois, une mesure abrupte qui pose beaucoup de questions, alors que les autorités ont recensé quelque 200 cas seulement.
En Chine, à 11h30 heure locale (03h30 GMT), l'indice composite de la Bourse de Shanghai chutait de 3,37%, à 2.890,56 points.
Au même moment, à la Bourse de Shenzhen, deuxième place de Chine continentale, l'indice composite dévissait de 4,38% à 1.812,06 points. De son côté, à la Bourse de Hong Kong (Chine), l'indice Hang Seng perdait 2,91% à 25.999,13 points.
À Singapour, à Séoul, à Manille, à Sydney ou à Wellington, la baisse avoisinait ou dépassait 2%.
D'après Moody's Analytics, "l'exposition de la région Asie-Pacifique au virus est considérable".
"La Chine est le premier partenaire commercial pour la plupart des économies de la région, et avec une activité économique gravement entravée par le virus, les répercussions vont se faire ressentir dans le reste de la région", ont écrit les économistes de l'agence de notation.
"Il n'y a guère d'autre pays en Asie ou dans le monde auquel sont si étroitement liées autant d'économies à travers la région", ont-ils relevé.
AFP/VNA/CVN