Les lettres de Son My : hymne à la paix

Le Centre de l'UNESCO du cinéma multimédia du Vietnam a commencé le tournage d'un long métrage intitulé Les Lettres de Son My dans le village de Son My, commune de Tinh Khê, province de Quang Ngai (Centre).

Son My est un petit village paisible bordé au sud par la rivière Trà Khuc et à l'est par la mer Orientale. Son My a été divisé en plusieurs hameaux, dénommé My Lai 1, 2, 3 et 4. Le 16 mars 1968, 504 civils de Son My, pour la plupart des femmes dont certaines enceintes, des enfants et des nourrissons, ont été massacrés.

Selon le réalisateur Lê Dân, directeur de ce centre, l'idée de tourner ce film vient du fait que l'ancien soldat américain, le sous-lieutenant William Calley, l'un des participants à ce massacre d'il y a 40 ans, a fait ses excuses en public en août dernier, en déclarant notamment que "chaque jour qui passe ne me soulage pas de ce qui s'est passé à My Lai...".

Les lettres de Son My a été adapté de l'histoire de William Calley, qui prendra le nom de Peter Cage, dans ce long métrage.

Imprégné de tolérance et épris de paix, ce film se déroule suivant la chronologie des lettres de l'ancien officier américain Peter Cage (interprété par l'acteur français Saub Gérard, résidant au Vietnam), envoyées régulièrement du Vietnam à sa femme Mary (interprétée par Mélissa Ilene Wolslegel, professeure d'anglais résidant dans la mégapole du Sud) et dans lesquelles il confie ses impressions et les évènements qui le frappent depuis son arrivée au village Son My.

En arrivant sur les lieux, Cage a ressenti au plus profond de son cœur la souffrance de la population locale après ce massacre et a apprécié avec admiration la vitalité comme la tolérance de ces gens généreux. Ainsi, une jeune fille originaire de Son My, qui s'est assise par hasard à côté de Cage dans le train allant à Son My, a déclaré : "La souffrance est toujours là, mais que changerait la haine ? Nous devons penser à ce qu'il faut faire dans le futur; cela aura alors une réelle signification...".

Lui et sa femme ont été vraiment reconnaissants et émus, à l'occasion d'une cérémonie à la mémoire des victimes, lorsqu'ils ont été pardonnés par les gens du village. Le film est particulièrement émouvant avec la scène d'un vétéran apportant 504 roses pour cet évènement, et la présence d'un vieux Japonais, survivant du désastre d'Hiroshima.

Ce film d'une durée de 120 minutes, qui dispose d'un budget de 8 milliards de dôngs, devrait participer au Festival international de Cannes en France en mai prochain et sera projeté au Vietnam lors de la Fête nationale, le 2 septembre.

Van Xa/CVN

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