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Plusieurs pays dans la région Moyen-Orient ont |
Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que l'attaque dirigée par les États-Unis contre la Syrie reflétait "l'échec" des puissances occidentales dans leur objectif en Syrie, après la défaite des rebelles soutenus par l'étranger. Il a fait ces remarques lors d'un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, qui a appelé M. Assad après les raids aériens contre la Syrie.
L'Iran, l'un des alliés de la Syrie, a condamné dans les termes les plus forts les attaques contre la Syrie, tout en réaffirmant son soutien au gouvernement syrien.
"Cette invasion constitue une violation flagrante du droit international et porte atteinte à la souveraineté nationale et à l'intégrité de la Syrie", a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le Liban, qui abrite le plus grand nombre de réfugiés syriens, a aussi exprimé sa forte opposition aux frappes aériennes menées par les États-Unis.
Le Liban "rejette les hostilités aux États arabes pour une raison quelconque", a déclaré son président Michel Aoun, demandant une solution politique à la crise syrienne.
Dans un communiqué, le Hezbollah, parti chiite libanais, a condamné "une violation flagrante de la souveraineté syrienne". "La guerre que les États-Unis engagent contre la Syrie, contre les peuples de la région et contre les mouvements de résistance et de libération, n'atteindra pas ses objectifs", a-t-il ajouté.
De son côté, Israël a salué les raids aériens contre la Syrie, les qualifiant de réponse "appropriée" à une attaque chimique douteuse en Syrie. "L'année dernière, le président Trump a précisé que l'utilisation d'armes chimiques franchissait une ligne rouge. Ce soir, sous la direction des Américains, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont agi de façon appropriée", a affirmé un responsable israélien dans une déclaration sous couvert d'anonymat à Jérusalem.
Appeler à un consensus politique
Le ministère turc des Affaires étrangères a "salué cette opération qui exprime la conscience que l'humanité a de l'attaque chimique à Douma, que le régime d'Assad est fortement soupçonné de perpétrer". Il a estimé que les frappes aériennes étaient une "réaction appropriée".
L'Arabie saoudite a également déclaré soutenir les frappes aériennes contre la Syrie.
L'Égypte, l'Algérie et la Jordanie ont pour leur part exprimé l'inquiétude et le regret face à l'escalade en Syrie, appelant à un consensus politique entre toutes les factions dans ce pays arabe déchiré par la guerre.
Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a qualifié les frappes aériennes de menace à l'accord conclu pour réduire les tensions. Il a également souligné son opposition ferme à l'utilisation de toute arme internationalement prohibée, exigeant une enquête internationale transparente sur les allégations en matière d'attaque chimique.
Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a estimé qu'il fallait attendre les résultats de l'enquête sur l'attaque chimique présumée en Syrie.
Le ministre d'État aux Affaires des médias du gouvernement jordanien, Mohammed Al-Moumni, a souligné que la solution politique serait "le seul moyen de résoudre la crise en Syrie et de préserver sa stabilité et son unité".