>>Les forces irakiennes avancent dans le centre de Ramadi
Les combats faisaient rage autour de l'ancien siège du gouvernement provincial tenu par l'EI et situé dans le centre de Ramadi, où les forces irakiennes ont pénétré mardi 22 décembre.
La prise par les forces fédérales de ce bâtiment serait une étape importante de la reconquête progressive de Ramadi, le chef-lieu de la vaste province majoritairement sunnite d'Al-Anbar dont les jihadistes s'étaient emparés en mai.
Ramadi a subi de lourdes destructions causées par des combats, le 7 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
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La reconquête de Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad) redorerait par ailleurs le blason de l'armée irakienne, qui avait été fortement critiquée pour son humiliante déroute face à l'offensive fulgurante de l'EI en 2014 qui lui avait permis de mettre la main sur de vastes régions du pays.
"Les forces irakiennes sont dans le quartier de Hoz (...) à environ 500 mètres du complexe gouvernemental", a indiqué un colonel de l'armée dans la province d'Al-Anbar.
"Elles avancent très prudemment" dans ce quartier, a ajouté Sabah Karhout, qui dirige le conseil provincial. Selon lui, les nombreux engins piégés placés dans la ville par les jihadistes et la possible présence de civils utilisés comme boucliers humains constituent les principaux obstacles à la progression.
Forte résistance
"Il y a aussi une forte résistance, les combats ont été violents au cours des dernières 24 heures dans la partie sud de Ramadi", a déclaré le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition internationale menée par Washington qui fournit un appui aérien aux forces irakiennes.
"Ils ont mis en place une solide défense en utilisant des engins explosifs et en piégeant des maisons entières pour qu'elles explosent", a-t-il ajouté, précisant que l'EI avait positionné une centaine de combattants le long de la principale route menant au complexe gouvernemental.
Le commandant de la 8e division irakienne, le général de brigade Majid al-Fadlawi, a indiqué que ses hommes avaient désamorcé des centaines de bombes au cours des derniers jours.
Ramadi a subi de lourdes destructions causées par des mois de combats et "certaines maisons piégées doivent être détruites avec des bombes télécommandées pour éviter des pertes parmi les démineurs", a-t-il expliqué.
Les forces irakiennes le 22 décembre dans la région d'al-Aramil près de Ramadi. Photo : AFP/VNA/CVN |
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Au moins un combattant des forces gouvernementales a été tué et sept autres blessés dans les combats à Hoz ces dernières heures, selon le colonel de l'armée irakienne.
D'après une source médicale de l'hôpital d'Abou Ghraib, à l'ouest de Bagdad, 22 soldats blessés ont été pris en charge jeudi matin 24 décembre.
Dans un communiqué, l'EI a affirmé que cinq de ses kamikazes avaient mené tôt jeudi 24 décembre une attaque suicide à l'ouest de Ramadi, faisant beaucoup de victimes dans les rangs des forces irakiennes. L'armée a contesté cette version, affirmant que l'attaque avait échoué et que seuls trois policiers avaient été blessés.
Le nombre de combattants de l'EI restant à Ramadi est estimé à "moins d'un bataillon", soit pas plus de 400 personnes, d'après un responsable à Ramadi, Ibrahim al-Osej.
Plusieurs dizaines de familles sont parvenues à s'échapper de la ville mercredi 23 décembre avant d'être acheminées par l'armée dans un camp de Habbaniyah, à l'est de Ramadi.
AFP/VNA/CVN