>>Discussions difficiles des grandes puissances à New York sur la Syrie
>>Dix-sept pays se retrouvent à l'ONU pour un plan de paix
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, le 24 décembre à Pékin |
"La Syrie est prête à participer au dialogue inter-syrien de Genève sans interférence étrangère", a-t-il déclaré à la presse, à l'occasion d'une visite officielle en Chine.
"Notre délégation sera prête dès que nous aurons reçu la liste de la délégation de l'opposition. Nous espérons que ce dialogue parviendra à nous aider dans la constitution d'un gouvernement d'union nationale", a ajouté M. Mouallem au sortir d'entretiens avec son homologue chinois Wang Yi.
Le 19 décembre, pour la première fois en près de cinq ans de conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité, y compris la Russie, une résolution qui établit une feuille de route pour une solution politique à la guerre civile en Syrie.
Outre des négociations entre l'opposition et le gouvernement, ainsi qu'un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois.
À la suite de la résolution onusienne, le directeur général de l'ONU à Genève, Michael Moller, avait indiqué cette semaine que les prochains pourparlers sur la Syrie se tiendraient en Suisse "vers la fin janvier".
"Comme il s'agit d'une résolution du Conseil de sécurité, c'est un devoir pour tous les pays de la mettre en œuvre, et nous sommes prêts à l'appliquer, tant qu'on respecte le droit du peuple syrien à décider de son futur", a commenté, à Pékin, Walid Mouallem.
"Ce gouvernement (d'union nationale) formera un comité constitutionnel pour réfléchir à une nouvelle constitution avec une nouvelle loi électorale, de sorte que des élections législatives puissent se tenir dans les 18 mois", a assuré le ministre syrien.
Les grandes puissances avaient affiché leur intention d'aller vite avec l'objectif de lancer les discussions "début janvier 2016" et de les faire coïncider avec un cessez-le-feu sous l'égide de l'ONU sur l'ensemble du territoire syrien.
Ce conflit a fait plus de 250.000 morts et des millions de déplacés. Près de 4,4 millions de Syriens ont fui leur pays, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.