>>Avancée des forces irakiennes dans une ville tenue par l'EI près de Mossoul
>>Opération antijihadistes au sud du fief jihadiste de Mossoul
L'armée irakienne prend position le 24 août dans le centre-ville de Qayyarah, dans le Nord de l'Irak. |
Les forces spéciales, appuyées par les frappes de la coalition internationale conduite par les États-Unis, sont venues à bout des jihadistes deux jours après le lancement de l'assaut contre Qayyarah, une ville située sur la rive ouest du Tigre, à une soixantaine de kilomètres au sud de Mossoul.
Ces forces sont engagées depuis des semaines dans cette région avec comme objectif ultime une offensive majeure contre Mossoul dans les semaines ou mois à venir. Le Premier ministre a promis que le pays serait débarrassé de l'EI fin 2016.
À la faveur d'une offensive fulgurante en 2014, l'organisation ultraradicale s'était emparée de plusieurs pans du territoire irakien, faisant de Mossoul sa place forte.
Mais l'EI a perdu depuis du terrain face aux offensives des troupes soutenues par les raids aériens de la coalition antijihadiste.
"Nous contrôlons toute la ville et avons réussi, en un temps très limité, à déloger Daech" (acronyme arabe de l'EI), a indiqué à un journaliste de l'AFP le général Riyadh Jalal Tawfik, à la tête des forces terrestres.
Celui-ci a indiqué que des équipes de démineurs s'attelaient à nettoyer la ville des engins explosifs laissés par les jihadistes avant leur fuite.
Les habitants ont accueilli les forces de sécurité sous un ciel assombri par les incendies déclenchés ces derniers jours dans les puits de pétrole environnants par les jihadistes.
Des corps de combattants présumés de l'EI jonchaient les rues de la ville, particulièrement autour de l'entrée sud, théâtre des combats les plus violents.
M. Abadi a salué la reprise de la ville par les "forces héroïques", qui "ont obtenu une grande victoire, qui représente une étape importante pour la libération de Mossoul".
La grande majorité des villages autour de Qayyarah, un champ de pétrole ainsi qu'une raffinerie avaient été repris mardi 23 août par les forces spéciales aidées des services du contre-terrorisme (CTS).
Selon des responsables, l'offensive a été menée en coordination avec des petits groupes d'habitants armés opposés à la présence de l'EI dans la ville. "Les gens ont été très coopératifs", a indiqué le général Tawfik.