Un bel espace formé de fleurs de lotus en papier et de peintures. |
Huê, capitale impériale sous la dynastie des Nguyên (1802- 1945), est célèbre en tant que ville festivalière et pour la tenue de cérémonies cultuelles ; c’est pourquoi la culture des fleurs et la fabrication de papiers votifs y sont bien développées.
Le problème pour les horticulteurs locaux, c’est que le climat est peu propice à la culture des fleurs, en particulier autour du Têt lorsque les besoins atteignent un pic. Pour y remédier, les villageois de Thanh Tiên fabriquent depuis des siècles de magnifiques fleurs en papier.
Chaque année, à la mi-octobre, les villageois sèment du riz pour la récolte d’hiver-printemps, puis commencent à confectionner des fleurs en papier. À la 2e moitié du 12e mois lunaire, des fleurs de toutes les couleurs se retrouvent dans toutes les maisons.
Le métier a disparu pendant environ un demi-siècle, puis a retrouvé une seconde jeunesse grâce aux efforts des villageois. L’un d’eux est Nguyên Chi Phuoc, un natif de Huê. Bien que Phuoc ait vécu éloigné de sa terre natale pendant plus de 50 ans, il a toujours souhaité développer cet artisanat. Il a demandé à des organisations nationales et étrangères ainsi qu’à des investisseurs privés de financer des projets. Rose, un organisme de bienfaisance du Canada, a financé un centre d’exposition de fleurs en papier dans la maison communale du village de Thanh Tiên.
Malgré les difficultés, grâce à leur passion et à leur créativité, les habitants de Thanh Tiên ont réussi à préserver cet artisanat traditionnel, une des nombreuses facettes culturelles de Huê.
Dang Hoa-Thanh Giang/VPN/CVN