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Gita Gopinath, l'économiste en chef du FMI, lors d'un entretien avec l'AFP, le 13 octobre à Washington DC. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"S'il y a un plan de relance supplémentaire de la taille comparable à Cares Act" (Programme d'aides économiques adopté en urgence en mars), cela ajoutera deux points de pourcentage à la croissance en 2021", a déclaré Gita Gopinath. "Ceci ramènera alors les États-Unis beaucoup plus rapidement à ses niveaux d'avant la crise", a-t-elle commenté.
Étant donné la taille "considérable" de la première économie du monde, une augmentation de deux points de pourcentage de la croissance en 2021 aurait "des répercussions significatives pour le monde", a poursuivi Gita Gopinath.
Pour l'heure, c'est la Chine qui va tirer l'essentiel de la croissance planétaire l'an prochain. Et si l'on exclut l'expansion du géant asiatique (+8,2%), le Produit intérieur brut mondial pourrait baisser entre 2020 et 2021.
La Chine, d'où est partie fin 2019 la pandémie de COVID-19, sera le seul pays en croissance cette année.
Les États-Unis accuseront, eux, une récession de 4,3%. C'est mieux que les -8% estimés en juin par le Fonds monétaire international (FMI).
"Soyons clair, il y a eu une récession très sévère au deuxième trimestre", la nouvelle prévision pour le PIB américain "est juste un peu moins négative que ce que nous estimions en juin", a tempéré l'économiste en chef.
En outre, après un redémarrage en trombe aux deuxième et troisième trimestres, la reprise s’essouffle : la projection de croissance 2021 a ainsi été ramenée à 3,1%. Malgré l'urgence à agir, démocrates et républicains ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur de nouvelles mesures de soutien économique cruciales dans un pays où les inégalités sont criantes.
Une croissance dopée par un plan de soutien aurait pourtant des retombées immédiates sur des pays comme le Canada et le Mexique, les deux grands partenaires commerciaux de Washington.
AFP/VNA/CVN