>>Wall Street termine la semaine en hausse, misant sur un soutien à l'économe américaine
>>Wall Street termine dans le vert, le Dow Jones au plus haut en plus d'un mois
Un drapeau flotte devant le New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street (New York). |
La place financière se prépare aussi désormais à la saison des résultats du troisième trimestre qui démarre mardi 13 octobre avec de grandes banques, comme JPMorgan Chase et Citigroup.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 0,88% à 28.837,52 points, au plus haut depuis début septembre.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a bondi de 2,56% à 11.876,25 points et l'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 1,64% à 3.534,22 points.
"Il semble que les investisseurs soient moins soucieux de la possibilité d'une élection présidentielle contestée vu l'avance du vice-président Joe Biden dans les sondages", a estimé Jack Ablin de Cresset.
"Ils comptent sur un plan de soutien après les élections en janvier, c'est pourquoi le marché a eu une belle semaine, la semaine dernière et poursuit sur cette lancée", a noté l'analyste.
C'est le Nasdaq qui a mené la danse, tiré par Apple notamment.
Le titre de la firme à la pomme a grimpé de 6,35% à 124,40 dollars à la veille de l'annonce probable d'un nouvel iphone équipé de la technologie 5G.
Il était suivi de près par Amazon (+4,75% à 3.442,93 dollars), en route pour s'approcher de son record de début septembre (3.500 dollars).
Amazon lance mardi 13 octobre son grand jour des affaires avec l'ouverture de son "Prime Day".
"Mardi 13 octobre est un gros jour pour Apple et Amazon avec beaucoup de publicité et peut-être une croissance des ventes", a indiqué Jack Ablin.
Les actions "stay-at-home"
Dans la foulée d'un secteur technologique en hausse rapide, Alphabet (+3,56%), Tesla (+1,91%) et Facebook (+4,27%) n'étaient pas en reste.
Pour Adam Sarhan, analyste chez 50 Park Investment, au-delà de la bonne forme d'Apple, la hausse de l'indice Nasdaq s'expliquait aussi par celle des groupes offrant services et produits à distance alors qu'"on ne voit pas la fin des restrictions sanitaires".
"Beaucoup d'argent s'investit dans les titres des groupes dits +stay-at-home+ (+rester à la maison+)", parce qu'ils profitent des mesures de distanciation sociale, a estimé l'analyste.
"La plupart de ces entreprises" tirant parti des restrictions sanitaires "sont dans le secteur de la technologie et la plupart sont dans le Nasdaq, c'est pourquoi le Nasdaq va si bien", a-t-il encore souligné.
Les investisseurs tournaient aussi leurs regards sur le début de saison des résultats trimestriels.
Une trentaine d'entreprises devaient en publier cette semaine, à commencer par les grandes banques du pays, un bon baromètre de la santé financière des entreprises alors que l'économie affectée par l'épidémie redémarre lentement. JPMorgan (+1,24%) et Wells Fargo (+1,50%) ont commencé la semaine dans le vert.
"Wall Street se prépare à un autre trimestre en baisse (...) mais il devrait y avoir moins d'encre rouge dans les comptes" qu'au trimestre précédent, "ce qui devrait signaler une amélioration des bénéfices au cours des prochains trimestres", a estimé Sam Stovall, chef de la stratégie d'investissement chez CFRA Research.
La poursuite des discussions sur un nouveau plan d'aide économique continuait aussi d'être au centre des préoccupations des marchés, alors que la Maison Blanche a effectué dimanche une énième volte-face sur la relance de l'économie, pressant cette fois le Congrès de voter un mini-plan destiné à aider en urgence les PME en difficulté.
"Le va-et-vient sur un nouveau projet de loi de relance a été le principal moteur des marchés ces derniers temps", a estimé Art Hogan de National Holdings Corporation.
Le marché obligataire est resté fermé observant le jour férié de Columbus Day.