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Un chercheur devant un écran géant d'un ordinateur infecté par un système de ransomware au Laboratoire de haute sécurité de l'INRIA à Rennes, le 3 novembre 2016. |
"Nous avons reçu de multiples rapports d'infection par un logiciel de rançon (...). Particuliers et organisations sont encouragés à ne pas payer la rançon car cela ne garantit pas que l'accès aux données sera restauré", a écrit le ministère américain de la Sécurité intérieure dans un communiqué.
Cette vague d'attaques informatiques de "portée mondiale" suscite l'inquiétude des experts en sécurité qui pointent l'exploitation d'une faiblesse dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l'Agence de renseignement américaine NSA.
Le logiciel verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d'argent sous forme de bitcoins pour en recouvrer l'usage.
Ces attaques informatiques ont notamment touché le service public de santé britannique (NHS), bloquant les ordinateurs de nombreux hôpitaux du pays et le géant des télécoms espagnol Telefonica.
Des organisations en Australie, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et au Mexique ont également été touchées selon des analystes.
Le chercheur Costin Raiu, de la société de sécurité Kaspersky, basée en Russie, a indiqué dans un tweet : "Jusqu'à présent, nous avons enregistré plus de 45.000 attaques du logiciel de rançon #WannaCry dans 74 pays à travers le monde. Et le chiffre augmente rapidement".
Le nom du logiciel malveillant WCry est aussi connu sous le nom de WannaCry, WanaCrypt0r, WannaCrypt ou Wana Decrypt0r.
Microsoft a publié un patch de sécurité il y a quelques mois pour réparer cette faille, mais de nombreux systèmes n'ont pas encore été mis à jour.
Selon la société Kaspersky, le logiciel malveillant a été publié en avril par le groupe de pirates "Shadow Brokers", qui affirment avoir découvert la faille informatique par la NSA.
Aux États-Unis, le géant de livraison de colis FedEx a reconnu avoir lui aussi été touché. "Comme beaucoup d'autres entreprises, FedEx connaît des interférences avec certains de nos systèmes fonctionnant sous Windows causés par des logiciels malveillants", a déclaré la société dans un communiqué. "Nous mettons en œuvre des mesures pour y remédier aussi rapidement que possible".
AFP/VNA/CVN