Un chiffre d'affaires qui est le double de celui réalisé avec la Chine (4,7 milliards de dollars), le deuxième marché d'exportation du pays.
Les produits exportés du Vietnam sont pour l'essentiel articles textiles et d'habillement, produits en bois, chaussures et sandales, noix de cajou, machines et équipements. Parmi ceux-ci, le prêt-à-porter est le premier produit exporté avec une valeur des exportations de plus de 4,5 milliards de dollars lors de ces neuf premiers mois de 2010, représentant une progression de 22,3% en glissement annuel et 55% du chiffre d'affaires total de cette gamme de produit. Les chaussures et sandales ont dégagé 1,02 milliard de dollars (+ 32,9% en glissement annuel), et les produits aquatiques, 649 millions de dollars pour une croissance de 25,6%. Avec de tels résultats, les économistes estiment que les échanges commerciaux vietnamo-américains pourraient atteindre 19 à 20 milliards de dollars en 2010, dont plus de 14 milliards de dollars d'exportations pour le Vietnam.
Afin de maintenir la croissance des exportations aux États-Unis, le plus grand marché du monde, Nguyên Duy Khiên, chef du Département du marché américain, relevant du ministère de l'Industrie et du Commerce, a demandé aux entreprises domestiques de renforcer les programmes de promotion commerciale, d'élever la valeur ajoutée de leurs produits et de veiller à créer des marques commerciales afin de mieux se faire connaître auprès du consommateur américain.
Grands défis pour les producteurs d'articles textiles
Avec l'application depuis le 1er novembre 2010 de la nouvelle Loi sur la protection du consommateur (amendée), la réglementation de l'importation de produits textiles, de chaussures ainsi que de produits pour enfants est beaucoup plus stricte.
Les producteurs vietnamiens doivent en conséquence étudier soigneusement ses dispositions règles afin de satisfaire les normes américaines, notamment en termes de teneur en plomb et de matières inflammables, souligne Nancy Nord, membre du Comité de sécurité des articles de consommation des États-Unis (CPSC). Ces produits doivent faire l'objet d'une certification par une tierce partie agréée par le CPSC, ajoute-t-elle. En cas de teneur supérieure à la norme, les produits seront détruits, outre une amende de 15 millions de dollars au maximum.
Cette nouvelle réglementation génère une nouvelle et lourde pression sur les entreprises domestiques du secteur des chaussures car ce dernier utilise d'importantes quantités de produits chimiques dans son cycle de production. En effet, une paire de chaussures comporte jusqu'à 50 matériaux différents comprenant chacun des produits chimiques.
Un autre point préoccupant, c'est que le Vietnam ne possède toujours de laboratoire pour mesurer la teneur en produits chimiques suivant les normes du CPSC, insiste Nguyên Thi Tong, vice-présidente de l'Association des producteurs de cuir et de chaussures du Vietnam (Lefaso). En attendant la création d'un tel laboratoire, les entreprises vietnamiennes doivent envoyer des échantillons dans des laboratoires agréés par le CPSC, à Singapour et à Hongkong (Chine), d'où une augmentation du coût de production qui n'est pas répercutée sur la clientèle.
Thuy Tiên/CVN
(03/12/2010)