Les États-Unis lancent le pari d'une "génération sans sida"

L'administration américaine croit dans la possibilité "historique" d'une "génération sans sida" dans le monde et va en faire une priorité, a promis le 8 novembre la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.

"C'est un objectif ambitieux, que je ne suis pas la première à envisager. Mais faire naître une génération sans sida n'a jamais été une priorité politique des États-Unis avant ce jour, parce que l'objectif était inimaginable il y a encore quelques années", a-t-elle lancé dans un discours devant l'Institut national de la santé (NIH) à Bethesda, dans la banlieue de Washington.

Une "génération sans sida", a-t-elle développé, impliquerait qu'aucun enfant ne naisse avec le virus, que le risque d'infection à l'adolescence et à l'âge adulte baisse très fortement grâce à une nouvelle approche de la prévention, et enfin, en cas de contamination d'une personne par le virus, qu'un accès généralisé au traitement limite à son tour le risque de transmission à d'autres.

La stratégie de l'administration Obama consiste à combiner les trois moyens de prévention "les plus efficaces" : mettre fin à la transmission de la mère à l'enfant, multiplier les circoncisions médicales volontaires, enfin accroître le nombre de traitements disponibles.

Selon l'un des nombreux chiffres cités le 8 novembre par la secrétaire d'État, le risque de transmission du VIH à un homme par une femme atteinte par le virus est inférieur de 60% chez les hommes circoncis.

La chef de la diplomatie américaine a rappelé que le nombre de nouvelles infections chaque année dépassait encore le nombre de nouvelles personnes recevant un traitement.

D'après Hillary Clinton, "développer la prévention combinée à des niveaux réalistes" dans les pays où le VIH est le plus répandu abaisserait "d'au moins 40 à 60% le taux de nouvelles infections à l'échelle mondiale". Le taux de nouvelles infections a déjà diminué d'un quart dans la dernière décennie.

Quelque 33 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2009, selon les données publiées à une conférence internationale à Rome en juillet.

C'est lors du même congrès qu'il a été établi clairement que les traitements antirétroviraux étaient non seulement efficaces contre la maladie, mais aussi pour prévenir sa transmission, au moins dans le cas des couples hétérosexuels.

AFP/VNA/CVN

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