Les dirigeants grecs intensifient leur offensive diplomatique contre l'austérité

Les nouveaux dirigeants grecs ont intensifié lundi 2 février leur offensive diplomatique visant à rallier des soutiens pour renégocier la dette de leur pays avec la zone euro, un enjeu "lourd de menaces pour l'économie mondiale" d'après Londres.

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"L'Europe est en crise, pas seulement la Grèce et Chypre", a prévenu le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, du parti de gauche radicale Syriza dont l'arrivée au pouvoir à Athènes la semaine dernière secoue le continent.

De Chypre, M. Tsipras a de nouveau attaqué la "troïka" des bailleurs de fonds de la Grèce - Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et FMI -, affirmant que la fin de sa mainmise sur le plan de sauvetage de son pays constituerait une avancée "mature et nécessaire à l'Europe".

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, le 2 février à Nicosie (capitale de Chypre).
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, le 2 février à Nicosie (capitale de Chypre).

La Commission européenne s'est dite favorable à une évolution de cette "troïka" qui cristallise les rancœurs grecques, mais sans vouloir la remplacer.

Dans le contexte économique actuel, le ministre britannique des Finances, George Osborne, a estimé que les désaccords sur la Grèce représentaient "la plus grande menace pour l'économie mondiale".

"Toutes les parties doivent agir avec responsabilité, mais nous avons aussi besoin que la zone euro adopte un meilleur plan pour les emplois et la croissance", a-t-il insisté, après un entretien avec son homologue grec, Yanis Varoufakis, à Londres.

M. Varoufakis se trouvait dans la capitale britannique après un passage à Paris et avant une étape romaine mardi 3 février, puis un séjour à Berlin et à Francfort (siège de la BCE), à une date non précisée, pour tenter de se rallier des soutiens.

Les nouveaux dirigeants de la Grèce, qui ploie sous une dette de plus de 300 milliards d'euros (près de 175% du PIB), battent campagne pour convaincre, dans la zone euro et au-delà, que l'Europe doit dans son propre intérêt desserrer l'étau budgétaire qui l'étouffe.

"Chaque seconde compte", a déclaré M. Varoufakis sur la chaîne Channel 4. "Nous sommes peut-être le gouvernement élu qui dispose du moins de temps, et de marge de manœuvre, depuis la Seconde Guerre mondiale".

Dimanche 1er février, Athènes avait reçu un appui de poids, celui du président américain Barack Obama qui avait jugé qu'il était "très difficile de mettre en place ces changements si le niveau de vie des gens a chuté de 25%. À la longue, le système politique, la société ne peuvent pas le supporter".

"Je ne m'attendais pas à ce que se manifestent tant de grandes puissances pour soutenir notre tentative de créer un nouveau cadre", s'est réjoui M. Tsipras, de Nicosie.

AFP/VNA/CVN

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