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Exécution d'un second otage japonais : Tokyo "outré", la Jordanie veut sauver son pilote

L'annonce de l'exécution par le groupe État islamique (EI) d'un second otage japonais enlevé en Syrie a mis dimanche 1er février le monde en émoi, Tokyo qualifiant d'ignoble cet acte fermement condamné par la communauté internationale, tandis qu'Amman s'est dit "déterminé à tout faire" pour sauver un pilote jordanien aux mains des jihadistes.

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Le Japon a juré dimanche 1er février qu'il ne céderait pas face au terrorisme, après la diffusion d'un enregistrement attribué à l'EI annonçant la décapitation d'un deuxième ressortissant japonais.

"Nous en sommes outrés et condamnons (cet acte) avec la plus grande fermeté", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga.

Il a jugé "hautement probable" l'authenticité de la vidéo relatant l'exécution de l'homme identifié comme étant le journaliste Kenji Goto, enlevé l'automne dernier en Syrie.

L'EI avait déjà annoncé il y a une semaine avoir tué un premier otage japonais, Haruna Yukawa, capturé en août en Syrie, avant que Kenji Goto n'aille à sa recherche et ne soit enlevé à son tour fin octobre ou début novembre.

"C'est un acte de terrorisme ignoble contre lequel je suis très en colère", a renchéri le Premier ministre Shinzo Abe. "Nous ne pardonnerons jamais aux terroristes", a-t-il poursuivi. "Le Japon est fermement résolu à prendre ses responsabilités en lien avec la communauté internationale pour combattre le terrorisme" et pour que ceux qui en sont responsables soient "traduits en justice".

"Je n'ai pas de mots pour dire la peine que la famille doit ressentir, le gouvernement a fait le maximum pour gérer cette crise, c'est très regrettable", a reconnu le Premier ministre.

"Kenji est parti. Je ne peux trouver de mots face à cette triste mort", a réagi devant les caméras la mère de la victime, Junko Ishido.

Junko Ishido (droite), la mère de l'otage japonais Kenji Goto, exécuté par le groupe EI, parle aux journalistes aux côtés de son mari Yukio Ishido (gauche), chez eux, le 1er février à Tokyo.

Les réactions ont afflué dimanche 1er février : le Conseil de sécurité de l'Onu a "condamné cet assassinat haineux et lâche". "Ce crime est une fois de plus un rappel tragique des dangers croissants auxquels les journalistes et d'autres (personnes) sont confrontés chaque jour en Syrie", a-t-il souligné.

Le président américain Barack Obama a condamné un "meurtre odieux", et son homologue français François Hollande a fait part de son indignation.

Le Premier ministre britannique David Cameron a qualifié cet acte de "méprisable" et d'"effroyable", tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a parlé d'un acte "inhumain et odieux" et que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné cet "assassinat barbare", "qui souligne la violence que beaucoup ont subie en Irak et en Syrie".

Outre les deux Japonais, l'EI a revendiqué depuis la mi-août l'exécution de cinq otages occidentaux. Il s'agit des deux journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, ainsi que d'un troisième Américain, le travailleur humanitaire Peter Kassig, et de deux Britanniques, travaillant également dans l'humanitaire, David Haines et Alan Henning, tous enlevés en Syrie.

AFP/VNA/CVN

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