Athènes cherche des soutiens pour renégocier sa dette

Les dirigeants grecs doivent entamer dimanche 1er février une tournée européenne destinée à rallier le plus possible de pays contre les politiques d'austérité, face à une Allemagne toujours aussi intransigeante et après avoir joué l'apaisement.

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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a demandé samedi 31 janvier dans un communiqué transmis par son bureau "du temps pour respirer", et a assuré "ne pas chercher le conflit".

Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras, lors d'une conférence de presse après une rencontre avec le président du Parlement européen Martin Schulz, le 29 janvier à Athènes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Comme il l'avait dit pendant sa campagne, le chef du parti de gauche radicale Syriza a promis de ne prendre aucune décision "unilatérale" concernant le sujet très épineux de la dette de son pays.

Dans une interview parue dans la matinée, la chancelière Angela Merkel lui a à nouveau signifié son refus de tout "effacement", même partiel, de la dette grecque, détenue pour l'essentiel par les États européens. Le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, a même qualifié l'attitude du gouvernement grec d'"irresponsable".

C'est contre cette ligne dure incarnée par Berlin que le parti antilibéral espagnol a mobilisé samedi 31 janvier à Madrid des dizaines de milliers de partisans, galvanisés par la victoire électorale de leur allié Syriza.

Pendant ce temps à Athènes, le bouillant ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a tenté d'éteindre l'incendie qu'il avait allumé vendredi 30 janvier en rompant sèchement avec la "troïka". Cette délégation d'experts du FMI, de la BCE (Banque centrale européenne) et de l'Union européenne valide le versement des aides à la Grèce en évaluant sa politique économique et budgétaire.

Dans un entretien à paraître dimanche 1er février dans le magazine To Vima, M. Varoufakis adoucit son propos et dit ne pas vouloir "faire perdre son temps à la troïka, parce qu'elle n'est pas habilitée à discuter du fond et de la logique" du dispositif d'aide de 240 milliards d'euros mis en place à partir de 2010 pour la Grèce.

Or, c'est cette "logique" que la Grèce veut revoir par un "New deal" européen, en commençant par effacer une partie au moins de sa dette de 315 milliards d'euros, l'équivalent de 175% de son produit intérieur brut.

AFP/VNA/CVN

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