Dans un communiqué, les ministres membres du Comité de l'initiative pour la paix arabe ont appelé les autorités libyennes à adopter une attitude tolérante et à s'abstenir de vengeance, en particulier en ce mois saint musulman du Ramadan.
Les ministres ont exprimé leurs condoléances pour les souffrances du peuple libyen dues au manque de biens et services essentiels. Ils ont appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer sa responsabilité humanitaire en acceptant l'utilisation de 2,5 milliards de dollars prélevés sur les avoirs gelés du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi.
Les ministres ont suggéré que la Ligue arabe, basée au Caire, pourrait inviter le Conseil national de transition (CNT) libyen à assister à une réunion au niveau des ministres qui aura lieu le 27 août pour discuter de la situation actuelle en Syrie et en Libye.
Les opposants libyens tentaient pour leur part le 25 août de prendre le contrôle des dernières poches de résistance à Tripoli et de se rapprocher de Syrte, ville natale et bastion de Mouammar Kadhafi.
À l'étranger, l'après-Kadhafi commence à se préparer. Les Nations unies discutent du dégel des avoirs libyens pour aider les opposants. Un bateau affrété par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a accosté hier matin à Tripoli pour entamer l'évacuation des milliers de migrants bloqués dans la capitale libyenne. D'une capacité de 300 places, il pourrait repartir dans la journée.
Par ailleurs, quatre reporters italiens qui avaient été enlevés la veille près de Tripoli ont été libérés. La trentaine de journalistes retenus depuis le 20 août à l'hôtel Rixos, dans le centre de Tripoli, ont également été relâchés, grâce à l'aide de la Croix-Rouge.
Le 25 août, aucun combat n'était audible dans le centre de Tripoli, où seuls quelques coups de feu résonnaient, selon un journaliste de l'AFP.
Plusieurs combattants opposants ont affirmé que les forces pro-Kadhafi étaient désormais concentrées dans les quartiers d'Abou Salim, près de l'ancien QG du colonel Kadhafi et de Hatba Charkia. Pendant ce temps, la communauté internationale multiplie les initiatives pour préparer l'après-Kadhafi.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni le 24 août soir pour discuter du déblocage des avoirs libyens gelés afin de venir en aide au CNT. Le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, a estimé hier "probable" qu'une résolution soit adoptée dans la journée.
Les États-Unis souhaitent débloquer immédiatement 1,5 milliard de dollars mais l'Afrique du Sud a demandé que l'ONU attende de savoir si l'Union africaine décide ou non de reconnaître le CNT, au cours d'une réunion hier.
Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé la tenue le 1er septembre à Paris d'une "une grande conférence internationale pour aider la Libye libre de demain".
Xinhua-AFP/VNA/CVN