Les consommateurs de plus en plus attentifs à l’hygiène des aliments

Dans le contexte où la peste porcine africaine sévit dans de nombreuses localités du pays, les habitants ont tendance à opter pour la viande de porc des supermarchés pour s'assurer une sécurité sanitaire des aliments optimale.

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La sécurité sanitaire des aliments est un sujet qui fait de plus en plus parler de lui, particulièrement dans les grandes villes.
Photo: DT/CVN

Début juin 2019, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, la peste porcine africaine (PPA) était apparue dans 55 des 63 villes et provinces. Environ 2,5 millions de porcs ont été abattus, soit 7,5% du cheptel national. L’épizootie sévit dans 3.980 communes de 407 districts de 55 villes et provinces. Hô Chi Minh-Ville a été la dernière localité touchée. Cela va sans dire que la filière porcine nationale a subi d’importants dégâts à cause de cette PPA.

Dans la province de Vinh Long (Sud), les éleveurs et commerçants ne cachent pas leurs inquiétudes face à la réduction continue du prix de la viande porcine. "La viande de notre famille est dûment contrôlée et saine mais personne n’ose en acheter. On préfère celle des supermarchés, jugée plus sûre", a déploré un vendeur au marché de Vinh Long.

D’après la directrice adjointe du supermarché de Cop.opmart basé dans cette province, Diêp Thi Quê Huong, les ventes de viande de porc ont augmenté de manière notable. Les consommateurs ont confiance en les produits vendus dans les supermarchés contrairement à ceux des marchés traditionnels, grâce à la bonne surveillance et à la traçabilité de l’origine des produits.

"Tous les lots de marchandises importés dans notre supermarché doivent être étiquetés adéquatement afin que les clients puissent connaître leur origine. À présent, nous renforçons les contrôles de l’origine des produits afin de garantir les règles de sécurité alimentaire", a déclaré Mme Huong.

Prendre des mesures drastiques

Le chef de l’Office de l’élevage et de la médecine vétérinaire (relevant du Service provincial de l’agriculture et du développement rural), Lê Thanh Tùng, a affirmé qu’afin de stabiliser le marché, la filière porcine doit renforcer ses mesures de surveillance de l’origine des porcs avant de les mettre en vente.

Dans le contexte où la PPA sévit dans le pays, la viande de porc des supermarchés a la cote auprès des consommateurs.
Photo: Thúy Hà/CVN

Avant d’être abattues, les bêtes sont examinées de manière à s’assurer qu’elles sont en bonne santé et non infectées par le virus de la PPA. Avant d’être vendue, la viande doit être correctement étiquetée pour certifier le niveau de qualité requis. M. Tùng recommande aux habitants d’acheter la viande issue d’entreprises qualifiées en la matière. Les éleveurs, quant à eux, doivent élever le bétail et la volaille selon les critères de qualité et de traçabilité imposés.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a empressé les localités de redoubler d’efforts pour éviter la contamination par le virus et continue de soutenir les paysans dans le développement de leur élevage.

Les produits bio en vogue

La question de l’hygiène alimentaire est un sujet qui fait de plus en plus parler d’elle, particulièrement dans les grandes villes. Autant les étals de viande des marchés sont boudés par les consommateurs, autant les rayons des supermarchés, eux, ne désemplissent pas. Les habitants s’y rendent pour s’y procurer de la viande de qualité. Thuy Anh, une fonctionnaire à Hanoï, fait savoir: "Ma famille consomme pour l’essentiel des aliments de supermarché. Les viandes et légumes sont bio, leur qualité ayant été rigoureusement contrôlée. Surtout avec cette PPA, dans le doute je ne réfléchis pas, je privilégie la viande de porc des supermarchés".

Au Vietnam, les supermarchés et autres centres commerciaux modernes représentent 35% du volume des ventes, et les marchés dits traditionnels, 65%. Les habitants ont pour coutume de faire leurs achats dans les marchés. Aussi est-il important de davantage réguler ces derniers et d’y insérer des aliments propres, a souligné la cheffe adjointe du Département du marché domestique (relevant du ministère de l’Industrie et du Commerce), Lê Viêt Nga.

Pour augmenter le volume de légumes et de viande salubres et répondre aux besoins des consommateurs, il est également nécessaire d’élargir la superficie de production agricole aux normes sanitaires GAP, GMP ou HACCP.

Ngô Hà/CVN

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