>>L'Europe se reconfine, de la révolte dans l'air
>>Les commerçants "non essentiels" tempêtent contre la "concurrence déloyale"
Un magasin fermé à Montpellier le 2 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le succès de la lutte contre la COVID-19 repose tout autant sur l'efficacité des mesures sanitaires que sur son acceptabilité collective", plaident-ils. "Les décisions prises ne peuvent être acceptées que lorsqu'elles sont comprises et ressenties comme justes par tous".
"Force est de constater que ces conditions ne sont aujourd'hui pas réunies et que les inégalités et les incompréhensions restent criantes", estiment-ils encore.
Parmi les signataires figurent François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef.
Sont également représentées : la Fédération des enseignes de la chaussure, la Fédération nationale des Détaillants en Maroquinerie et Voyage, la Fédération de la maille, de la Lingerie et du Balnéaire, la Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l'enfant, la Fédération nationale de l'habillement, la Fédération pour la promotion du commerce spécialisé ou encore la Fédération française du négoce de l'ameublement et de l'équipement de la maison.
À leurs yeux, "ce sont plusieurs centaines de milliers de points de vente à travers la France et plus de 1,2 million d'emplois salariés et d'indépendants qui sont aujourd'hui menacés" par les mesures de reconfinement, décidées par le gouvernement pour tenter d'endiguer l'épidémie de COVID-19.
La fronde s'est amplifiée ces derniers jours chez les petits commerçants, contraints de fermer durant le confinement tandis que les grandes surfaces peuvent rester ouvertes.
Pour apaiser les commerçants et au nom de "l'équité", le Premier ministre Jean Castex a annoncé dimanche que les rayons "non essentiels" des grandes surfaces devraient fermer à partir de mardi , le gouvernement annonçant ensuite une "tolérance" jusqu'à mercredi 4 nouvembre.
Au moment d'annoncer le reconfinement pour une durée d'un mois, Emmanuel Macron avait déclaré que "si d'ici 15 jours, nous maîtrisons mieux la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces".
Les associations de commerçants ont par ailleurs demandé au gouvernement "d'étendre sans délai les mesures de soutien à l'ensemble des commerces, quelle que soit leur taille ou leur secteur".
"Cette règle vaut aussi bien pour les loyers, le fonds de solidarité, les charges sociales ou encore les prêts participatifs", disent-elles, demandant également aux banques et aux assurances de "prendre toute leur part à cette crise".
"Les pertes d'exploitation subies par les commerces doivent être indemnisées", demandent-elles enfin.
AFP/VNA/CVN