Cet engouement s'explique en partie par le manque de joueurs de talent au Vietnam, ce qui fait que les équipes préfèrent se tourner vers les joueurs étrangers. Revers de la médaille : le salaire à verser aux volleyeurs étrangers a grimpé en flèche. Concrètement, en 2010, le contrat du Chinois Bin (à l'équipe Sao Vàng Biên Phong) stipulait un salaire de 3.000 dollars/ mois. Pour les volleyeurs thaïlandais, il variait de 3.000 à 4.000 dollars/mois. Le plus élevé était alors la propriété de Wanchai, qui évoluait sous le maillot de Duc Long (dans la 5e Région militaire). Cette année, ces sommes ont doublé, voire même triplé dans certains cas ! Illustration avec l'équipe du groupe PetroVietnam, qui a dû casser sa tirelire pour s'accaparer les services de joueurs étrangers, mais aussi du cru. Les deux nouvelles recrues, Shan Qing Tao et Wang Shen (Chine) reçoivent chacun un salaire mensuel de 8.000 dollars. Et PetroVietnam a dépensé 1,5 milliard de dôngs pour le transfert de Lu Dinh Toàn (Vietnam) depuis l'équipe Duc Long-Gia Lai.
L'an dernier déjà, PetroVietnam s'était illustré pour avoir acheté le volleyeur Thiên Vu de Long An 1,5 milliard de dôngs, puis en versant 900 millions de dôngs de frais de transfert à l'équipe de la police de Vinh Phuc pour faire venir Trân Van Giap. Ces investissements massifs pour se constituer une équipe de choc ne sont pas étrangers à cette hausse faramineuse du coût des joueurs, notamment étrangers. Mais PetroVietnam n'est pas le seul exemple, bien que le plus représentatif. En effet, les équipes de Duc Long -5e Région militaire-, Sanest Khanh Hoà, Tràng An Ninh Binh et de Thê Công comptent dans leur formation des volleyeurs étrangers payés plusieurs milliers de dollars par mois.
Selon les statistiques, lors du prochain Championnat national de volley-ball, 21 joueurs étrangers défendront les couleurs des clubs engagés, avec notamment 14 Thaïlandais. Le volley-ball féminin ne déroge pas à la règle puisque la banque de l'Industrie et du Commerce, VTV Binh Diên Long An, Quang Ninh et Thanh Hoa comptent aussi des joueuses étrangères dans leurs rangs.
Diêu An/CVN