Les célébrités nées sous le signe du Cheval

Chaque période a ses grands hommes. Au Vietnam, nombreuses sont les célébrités nées sous le signe du Cheval. Quelques figures représentatives.

Hô Quy Ly, roi rénovateur (1336-1407)

Né à l’année du Cheval Binh Ngo (1336), Hô Quy Ly a été le roi du Dai Viêt (ancêtre du Vietnam) de 1400 à 1401, et le fondateur de la dynastie des Hô.

Issu d’une famille noble, sous la dynastie des Trân (1225-1400), Hô Quy Ly s’affirme en tant que dignitaire influent. Sous les rois Trân Nghê Tông (1370-1372) et Trân Duê Tông (1372-1377), ses cousins, Hô Quy Ly assume d’importantes fonctions au sein de la cour. Il renforce peu à peu le contrôle qu’il exerce sur les affaires du pays alors que la dynastie Trân connaît des perturbations politiques.

En 1390, il remporte une victoire sur le roi du royaume du Champa, Che Bong Nga, ce qui lui permet de se hisser à la tête de l’armée du Dai Viêt. Après la mort du roi père Trân Nghê Tông en 1393, Hô Quy Ly prend réellement les rênes du pays. En 1398, il force le roi Trân Thuân Tông à abdiquer en faveur du petit roi Trân Thiêu Dê, trois ans, qui est destitué deux ans après. Accédant au trône en 1400, Hô Quy Ly fonde la dynastie Hô, avant d’abdiquer en 1401 en faveur de son fils Hô Han Thuong, pour devenir roi père.

Durant 35 ans au pouvoir, Hô Quy Ly a mené pas à pas une grande révolution dans tous les domaines : administration, politique, armée, économie, culture, éducation, société, construction architecturale... À remarquer que la fameuse «Citadelle de la dynastie Hô», qu’il a fait construire en 1397 dans la province de Thanh Hoa (Nord), a été reconnue en 2011 par l’UNESCO patrimoine mondial.

Lê Quy Dôn, savant éminent (1726-1784)

Né à l’année du Cheval Binh Ngo (1726), Lê Quy Dôn est entré dans l’histoire du Vietnam comme un savant éminent de son époque.

Intelligent et studieux, à l’âge de 14 ans, Lê Quy Dôn avait déjà lu et assimilé tous les livres classiques et historiques du Confucianisme. De Thai Binh, sa province natale, il suit son père, le Docteur Lê Trong Thu, à la capitale Thang Long (ancien nom de Hanoi) pour poursuivre ses études. Il obtient de brillants résultats : lauréat au concours interprovincial à 18 ans, lauréat au concours national à 24 ans, deuxième lauréat au concours suprême à 27 ans. En qualité d’académicien, Lê Quy Dôn est chargé au fur et à mesure d’importantes fonctions au sein de la cour (de la dynastie des Lê) : ambassadeur en Chine, superviseur et professeur à l’Université nationale Quôc Tu Giam, censeur du roi...

Érudit dans tous aspects : littérature, philosophie, linguistique, histoire, géographie, hydrologie…, Lê Quy Dôn force l’admiration des savants chinois et coréens, et apporte de grandes contributions au pays. Il laisse derrière lui une belle collection de centaines d’ouvrages littéraires dont bon nombre de recueils d’œuvres choisies et de créations poétiques.

Hoàng Hoa Tham,leader d’insurrection (1858-1913)

Né à l’année du Cheval Mâu Ngo (1858) dans le district de Yên Thê, province de Bac Giang (Nord), Hoàng Hoa Tham est un nationaliste, à la tête d’une insurrection paysanne contre la colonisation française.

Hoàng Hoa Tham s’impose comme un des chefs de la guérilla. Son combat vise uniquement à chasser les occupants français du Nord (dans le protectorat du Tonkin), et suit dans le même temps l’insurrection au Centre (dans le protectorat d’Annam) menée par le lettré Phan Dinh Phùng. Ce dans le cadre du mouvement de résistance nationale de Cân Vuong lancé en 1885 après la prise du Palais impérial de Huê par les troupes françaises.

Devenu en 1892 le chef suprême de la guérilla de Yên Thê, Hoàng Hoa Tham se révèle dans l’action un stratège et tacticien de génie, provoquant de lourdes pertes aux troupes françaises, les contraignant à traiter avec lui. En 1897, les Français acceptent finalement de créer à Yên Thê une zone autonome, en échange du désarmement de la guérilla. Cependant, Hoàng Hoa Tham ne désarme pas ses troupes et demeure à la tête de 500 hommes prêts au combat. Après 12 ans de détente (1897-1909), la guérilla se renforce et élargit ses territoires jusqu’à proximité de Hanoi. Son chef incite même la garde indochinoise à une révolte, en 1908 à Hanoi. Le combat reprend en 1909 jusqu’au début de l’année 1913, lorsque Hoàng Hoa Tham est assassiné. Sa mort met fin à la résistance armée au Tonkin.

Surnommé «le tigre de Yên Thê», Hoàng Hoa Tham est honoré comme un héros national.

Ngô Tât Tô, écrivain-journaliste (1894-1954)

Né à l’année du Cheval Giap Ngo (1894) à Tu Son, province de Bac Ninh (Nord), Ngô Tât Tô s’est montré brillant dans ses études. À 20 ans, il obtient le titre de lauréat au concours provincial, alors non plus en chinois mais en français.

En 1926, Ngô Tât Tô se rend à Hanoi, suivant une carrière journalistique. Il devient collaborateur d’une vingtaine de journaux et revues. Après la Révolution d’Août 1945, il adhère à l’Association culturelle pour le salut national, et se fait partisan de la Résistance vietnamienne contre les agresseurs français.

Reconnu «journaliste, écrivain fécond», Ngô Tât Tô a à son actif 1.360 écrits, dont les fameux romans-feuilletons Tat dèn (littéralement : Quand la lampe s’éteint, en 1937), Lêu chong (Tente et grabat, en 1939-1944), Viêc làng (Les affaires communales, en 1940-1941). Son thème favori : la situation et la destinée tragiques des paysans vietnamiens sous la colonisation française.

En 1996, le feu l’écrivain Ngô Tât Tô s’est vu décerner le «Prix de Hô Chi Minh» pour ses créations emplies de réalisme.

Nghia Dàn/CVN

 

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