Ces dernières années, l’amélioration de l’état de santé des patients grâce au suivi nutritionnel a été constatée dans les hôpitaux. Les malades sont dorénavant traitées non seulement par les médicaments, mais aussi par un régime nutritionnel en lien avec le traitement.
Ta Thi Tuyêt Mai, chef du Département de nutrition de l'hôpital Gia Dinh de Hô Chi Minh-Ville, a indiqué : «Chaque patient a un état de santé spécifique, ce qui explique le besoin d’un menu nutritionnel adapté. Par exemple, les diabétiques se doivent de respecter une alimentation stricte en plus de la prise de médicaments».
L’amélioration de l’état de santé des patients grâce au suivi nutritionnel a été constatée dans les hôpitaux. |
L’hôpital de Gia Dinh est un des hôpitaux de Hô Chi Minh-Ville qui a très vite appliqué la méthode des soins nutritionnels dans le traitement. À ce jour, l’hôpital possède un département de nutrition standardisé avec des équipements modernes, des infirmières et des médecins spécialistes de la nutrition.
«Chaque jour, le Département réalise environ 200-300 repas diététiques pour les patients. Afin que chaque personne malade reçoive un repas qui lui convient, les médecins en nutrition coopèrent avec les médecins traitants dans l’évaluation de l'état de santé et les besoins nutritionnels du patient. Une bonne alimentation aidera le patient à absorber plus facilement son traitement. En particulier pour les patients qui viennent d’être opérés», explique Tuyêt Mai.
L’hôpital de pédiatrie Ia également installé une unité de nutrition au sein de son établissement. En neuf mois au cours de l’année 2013, cette dernière a évalué l'état nutritionnel des 2.257 patients hospitalisés, dont 61,5 % souffraient de mal-nutrition et 2,57% d’obésité. Cette méthode a favorisé une guérison plus rapide des patients.
Des difficultés et des mesures…
Même si le personnel médical reconnaît en grande partie l’installation d’un service nutrition comme indispensable, de nombreux hôpitaux se voient encore dans l’incapacibilité d’investir dans une telle unité, et ce plus de deux ans après que la circulaire soit entrée en vigueur. Pour l’heure, seuls 61 hôpitaux de la ville possèdent un Département de nutrition.
Tang Chi Thuong, directeur adjoint du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, a souligné : «Les hôpitaux doivent prendre conscience de l'importance des interventions nutritionnelles dans le traitement des patients, afin d’en faciliter la mise en place. Actuellement, peu d’hôpitaux concentrent leurs efforts dans cette direction. C’est pourquoi nous encourageons ces hôpitaux à construire une unité de nutrition dans leur établissement d’ici 2015».
Actuellement, il n'existe aucune formation à long terme spécialisée dans la nutrition médicale, ni de politique qui favoriserait à s’orienter dans ce domaine. De plus, les ressources humaines en nutrition ne répondent pas à l’ensemble des besoins des établissements de santé. Pour résoudre ce problème, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a prévu de coopérer avec les facultés de médecins et les universités ayant un département nutrition afin d’ouvrir de nouvelles formations en nutrition avec l’objectif d’augmenter le nombre de spécialistes dans ce domaine.
Quang Châu/CVN