Les bonbons Haribo, une histoire à succès d'une famille allemande

L'allemand Haribo, numéro un européen du bonbon avec ses oursons et ses fraises Tagada, restera une entreprise familiale : Hans Riegel, 87 ans, fils du fondateur Hans Riegel, a cédé du pouvoir à 2 neveux, Hans-Guido et Hans-Arndt.

"Nous avons posé les jalons de l'avenir", a annoncé le patriarche, un an après le décès de son frère Paul à 82 ans. Sans progéniture, mais épaulé par une compagne de 40 ans de moins que lui, il assurait il y a quelques années qu'il resterait de la partie "tant que le bon Dieu le permettra".

Haribo, c'est l'histoire à succès d'une famille de Bonn que résume la marque en forme d'acronyme créée en 1920 par Hans Riegel père : "Ha" pour Hans, "Ri" pour Riegel et "Bo" pour Bonn.

Oursons gélifiés, escargots de réglisse, fraises Tagada, boules Dragibus et autres Car-en-Sac... Des générations entières de gourmands en ont goûté et, en Allemagne, le bonbon Haribo jouit d'un statut qui n'a rien à envier à celui de la saucisse.

La petite histoire veut qu'à son lancement, Haribo comptait comme capital de base un sac de sucre et pour tout équipement, un chaudron, une plaque de marbre et un four à briques.

Quatre-vingt-dix ans plus tard, 100 millions de mini-oursons sortent chaque jour de ses usines, installées dans une quinzaine de pays dont la France et la Belgique. Le confiseur emploie 6.000 personnes, fabrique dans 15 pays d'Europe, exporte dans 110 pays et pèse entre 1,5 et 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Dorénavant, l'oncle Hans présidera à la destinée de l'entreprise avec ses neveux Hans-Guido, 44 ans, et Hans-Arndt, 42 ans. Avec leurs 2 autres frère et sœur, ils possèdent la moitié des parts de Haribo.

Plus question de vente, fusion ou entrée en bourse, des scénarios évoqués par la presse, assure le porte-parole de Haribo, Marco Alfter : "Haribo va rester une entreprise familiale, la situation est claire". Et d'ajouter : "Notre entreprise n'a pas connu la crise. Le chiffre d'affaires a au contraire augmenté".

Hans conserve la haute main sur le marketing, Hans-Guido s'occupe de la production et de la technique et dirige la holding, tandis que Hans-Arndt écope de la présidence du tout nouveau conseil de surveillance.

Quant à Hans-Jürgen, le troisième neveu, il a piloté jusqu'en 2005 les activités de Haribo en France (à Marseille, Uzès (Sud-Est) et Wattrelos (Nord), 850 salariés au total), avant de claquer la porte du groupe pour mésentente avec son oncle et de se reconvertir dans le biocarburant.

En matière de slogans, Haribo est d'une fidélité à toute épreuve. En Allemagne, il n'a pas changé depuis des décennies : "Haribo fait la joie des enfants - et des adultes également". Même chose en France avec "Haribo c'est beau la vie, pour les grands et les petits".

Pour les enfants de Bonn et des environs, Haribo est un peu le père Noël : chaque année en octobre, ils peuvent venir échanger des marrons et des glands ramassés dans les bois contre des bonbons. L'an dernier 15.000 petits et grands se sont présentés aux portes de Haribo, faisant parfois la queue pendant une demi-journée pour chercher leur Graal. La tradition remonte à 1936, quand Hans Riegel père nourrissait ainsi le gibier de sa propriété.

Haribo offre aujourd'hui un kilo de bonbons contre 10 kilos de marrons ou 5 kilos de glands. Face au succès de l'opération, l'entreprise limite les quantités... à 50 kilos de glands et marrons par personne.

AFP/VNA/CVN

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