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Des Japonais votent aux législatives, le 22 octobre 2017 à Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre nationaliste semble en passe de gagner son pari et de rester aux commandes jusqu'en 2021, ce qui lui permettrait d'obtenir le record de longévité d'un Premier ministre au Japon.
Après une brève campagne de 12 jours centrée sur la Corée du Nord et les questions économiques, les bureaux de vote ont ouvert sous une pluie incessante à Tokyo et sur la majeure partie de l'archipel nippon, en raison d'un puissant typhon se dirigeant vers le Japon.
Malgré cette météo défavorable, la participation dimanche 22 octobre à 11h00 (02h00 GMT) était légèrement en hausse, atteignant 12,24%, contre 11,08% à la même heure aux précédentes législatives en décembre 2014.
Ce taux ne prend pas en compte les votes par anticipation, qui sont possibles au Japon plusieurs jours avant la date du scrutin. Quelque 15,64 millions d'électeurs, sur environ 100 millions de personnes en âge de voter, ont ainsi déposé leur bulletin avant ce week-end, un record, a annoncé dimanche 22 octobre le gouvernement.
"Je soutiens la posture de Shinzo Abe de ne pas céder face à la pression (nord-)coréenne. Je veux qu'il continue à faire preuve de cette ferme volonté en coopérant avec les États-Unis et la Corée du Sud, c'est pour moi un point important dans cette campagne", a dit à l'AFP Yoshihisa Iemori, le patron d'une entreprise du bâtiment, qui a voté dimanche matin 22 octobre dans le centre de la capitale.
Majorité des deux tiers ?
La coalition du Parti libéral démocrate (PLD, droite) avec le parti Komeito devrait remporter environ 300 des 465 sièges de l'assemblée, selon les dernières projections.
Il devancerait ainsi de loin une opposition morcelée et faible : le Parti de l'espoir (droite) de la charismatique gouverneure de Tokyo Yuriko Koike et le Parti démocrate constitutionnel (centre gauche), récemment créés, obtiendraient chacun une cinquantaine de sièges.
Le suspense réside dans la composition finale de l'assemblée : la coalition de M. Abe va-t-elle maintenir sa majorité des deux tiers à la chambre basse, comme c'est déjà le cas au Sénat ? Il s'agit là d'une condition nécessaire pour convoquer un référendum proposant de réviser la Constitution pacifiste, dictée en 1947 par les États-Unis après la reddition du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale et dont l'article 9 consacre la renonciation "à jamais" à la guerre.
AFP/VNA/CVN