>>La Russie poursuivra les négociations avec l'Ukraine sur le gaz
>>Les pourparlers de Milan entre la Russie et l'Ukraine
 |
| Une Ukrainienne dépose son bulletin dans l'urne le 26 octobre à Kiev. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Les bureaux de vote ont ouvert à 06h00 GMT et ferment à 18h00 GMT. Ces législatives anticipées ont été convoquées par le président Petro Porochenko, élu en mai dès le premier tour.
Mais elles sont assombries par le conflit entre forces ukrainiennes et séparatistes dans le bassin minier du Donbass, qui a fait selon l'ONU plus de 3.700 morts depuis avril et contraint plus de 800.000 personnes à fuir leur foyer.
"J'espère qu'après les élections la guerre se terminera", a souligné Valéri Antonenko, dans un bureau de vote du nord de Kiev, où se pressaient déjà une cinquantaine d'électeurs à l'ouverture.
Environ cinq millions d'électeurs, sur 36 millions dans le pays, ne pourront pas voter dimanche 26 octobre, en Crimée, rattachée à la Russie en mars, et dans les zones contrôlées par les séparatistes dans l'Est. 27 sièges de députés resteront ainsi vides.
Le président Porochenko part grand favori, crédité, selon les sondages, d'environ 30% des voix.
Il devra probablement s'allier avec une ou plusieurs formations pro-occidentales, notamment celle du populiste Oleg Liachko et celle du Premier ministre Arseni Iatseniouk.
Le nouveau parlement devra adopter des réformes radicales destinées à sortir l'Ukraine d'une profonde récession, aggravée par le conflit dans l'Est industriel, à lutter contre une corruption endémique et à la rapprocher de l'Union européenne, avec qui elle a récemment signé l'accord de libre-échange rejeté l'an dernier par M. Ianoukovitch.
Il devra accentuer les douloureuses mesures de rigueur exigées par les bailleurs de fonds occidentaux de Kiev, notamment le FMI, pour sauver le pays de la faillite. La situation est encore aggravée par le conflit gazier avec la Russie, qui prive l'Ukraine de gaz russe et menace les approvisionnements européens.
La tâche semble herculéenne face à un conflit très coûteux et destructeur, et qui s'enlise. L'instauration d'un cessez-le-feu le 5 septembre a permis un apaisement de la confrontation entre les forces ukrainiennes et les séparatistes dans l'Est du pays mais des points de tension persistent, notamment à l'aéroport de Donetsk.
AFP/VNA/CVN