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Un client paie par carte bancaire dans un supermarché à Bruxelles, en Belgique, le premier avril 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'UE a évité une récession l'hiver dernier (...) Les nombreux vents contraires qui ont soufflé sur nos économies cette année ont entraîné un dynamique de croissance plus faible que ce que nous avions prévu au printemps", a déclaré Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Économie, en présentant les "Prévisions économiques de l'été 2023" de l'UE.
Dans le rapport, la Commission a révisé à la baisse les prévisions de croissance publiées au printemps. Elle s'attend désormais à ce que le produit intérieur brut (PIB) de l'UE augmente de 0,8% en 2023 (contre 1% selon les estimations du printemps) et de 1,4% en 2024 (contre 1,7% au printemps).
La croissance projetée de la zone euro a également été révisée à 0,8% en 2023 (contre 1,1% au printemps) et à 1,3% en 2024 (contre 1,6% au printemps).
L'inflation globale devrait quant à elle continuer à baisser. En 2023, le taux d'inflation moyen dans l'UE devrait atteindre 6,5%, au lieu des 6,7% prévus au printemps. Ce taux devrait descendre à 3,2% l'année prochaine (contre 3,1% prévus au printemps).
L'inflation dans la zone euro devrait s'établir à 5,6% en 2023, contre 5,8% projetés au printemps, et à 2,9% en 2024, au lieu des 2,8% prévus au printemps.
L'activité économique dans l'UE a été modérée au premier semestre 2023. "La faiblesse de la demande intérieure, et en particulier de la consommation, montre que les prix à la consommation élevés et toujours en hausse de la plupart des biens et services pèsent plus lourdement que nous ne l'avions prévu au printemps", a indiqué le rapport.
Les indicateurs affichent désormais un ralentissement de l'activité économique au cours de l'été et des mois à venir, avec un affaiblissement continu de l'industrie et une atténuation de la dynamique des services, et ce malgré une saison touristique remarquable dans de nombreuses régions d'Europe, ajoute le rapport.
Des gens marchent dans une rue commerciale à Bruxelles, en Belgique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans l'ensemble, le ralentissement de la croissance dans l'UE devrait perdurer en 2024, et les effets d'une politique monétaire stricte devraient continuer à freiner l'activité économique. Toutefois, un léger rebond de la croissance est prévu pour l'année prochaine, car l'inflation devrait continuer à diminuer, le marché du travail devrait rester solide et les revenus réels devraient se redresser progressivement.
"Le taux d'inflation très élevé a eu des conséquences négatives, mais il est désormais à la baisse. Après une période de faiblesse, la croissance devrait reprendre légèrement l'an prochain, soutenue par un marché du travail solide, un taux de chômage historiquement bas et une atténuation des tensions sur les prix", a déclaré Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne, en charge d'une économie au service des personnes.
"Si notre économie est sur la voie de la croissance, l'incertitude reste élevée et nous devons suivre les risques de près", a-t-il souligné.
Selon M. Gentiloni, la mise en œuvre effective des plans nationaux pour la reprise et la résilience demeure une priorité essentielle. Il convient de mener des politiques budgétaires prudentes et favorisant l'investissement, en phase avec les efforts actuellement déployés par nos banques centrales pour maîtriser l'inflation.
"Enfin, nous devons œuvrer avec détermination afin de conclure un accord sur la réforme de nos règles budgétaires d'ici à la fin de l'année", a déclaré M. Gentiloni.
Xinhua/VNA/CVN