>>Entre inflation et risque de récession, le grand écart de la BCE
>>La BCE reste attentiste malgré l'inflation record
Le siège de la Banque centrale européenne (BCE), à Francfort. |
"La croissance du PIB a ralenti en Espagne, s'est arrêtée en France et s'est contractée en Italie", tandis qu'en "Allemagne, la dynamique de croissance est basse et s'affaiblit depuis fin février", a expliqué Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, dans une interview au quotidien italien La Stampa.
L'activité ralentit pendant que l'inflation a atteint, elle, un niveau historique de 7,4% en mars, bien au-dessus de l'objectif de 2% visé par la BCE à moyen terme.
Cela devrait pousser l'institution à relever ses taux, à l'image de ce qu'ont déjà commencé à faire ses grandes homologues. La Fed américaine s'est même montrée plus agressive que prévu mercredi, en annonçant une hausse de ses taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, la plus forte augmentation depuis 2000.
Ce contexte de croissance molle et de poussée des prix "complique les choix" des gardiens de l'euro, car "un resserrement monétaire visant à contenir l'inflation finirait par freiner une croissance déjà affaiblie", prévient M. Panetta.
La BCE, critiquée par certains pour son inaction, envisage de cesser au cours du troisième trimestre ses rachats nets d'actifs avant de sortir de l'ère des taux négatifs, qui ont été ses principaux soutiens de l'économie depuis 2014.
"Nous devons attendre les chiffres du deuxième trimestre pour avoir une image claire" avant d'agir, temporise M. Panetta.
APS/VNA/CVN