Zone euro : Bruxelles prévoit un taux de croissance de 0,8% en 2023

La Commission européenne a réduit de 0,3 point ses prévisions de croissance économique pour la zone euro en 2023 et 2024, à respectivement 0,8% et 1,3%, en raison notamment des difficultés de l'Allemagne, plombée par son industrie.

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Photo prise le 24 février 2023 d'une sculpture de l'euro à Francfort, en Allemagne.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Bruxelles table désormais sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% cette année dans la première économie européenne, avant un rebond de 1,1% l'an prochain, contre +0,2% et +1,4% attendus jusqu'ici.

L'Allemagne souffre de la faiblesse de ses exportations et de son vaste secteur industriel, ses traditionnels points forts. Les indicateurs de confiance dans l'industrie sont en baisse depuis le début de l'année, en particulier dans les secteurs énergo-intensifs, "durement touchés par le choc des prix de l'énergie", a souligné l'exécutif européen dans un rapport publié lundi 11 septembre.

Au total, la croissance se poursuit cependant dans la zone euro et dans l'UE, mais à un rythme plus faible que prévu.

Pour l'ensemble des 27 pays membres, Bruxelles table désormais sur 0,8% de croissance en 2023 et 1,4% en 2024, soit respectivement 0,2 point et 0,3 point de moins par rapport aux dernières prévisions publiées le 15 mai.

Quant à la France, elle devrait faire mieux que prévu cette année, grâce à un fort rebond au printemps. La croissance de la deuxième économie européenne a été revue à la hausse à 1% cette année (+0,3 point).

Même chose pour l'Espagne dont la croissance est désormais attendue à 2,2% (+0,3 point). L'inflation poursuit son ralentissement. Bruxelles table désormais sur une hausse moyenne des prix à la consommation de 5,6% en 2023 (-0,2 point, par rapport aux dernières prévisions en mai) et de 2,9% en 2024 (+0,1 point), selon un communiqué publié lundi 11 septembre.

"Les multiples vents contraires auxquels nos économies sont confrontées cette année ont entraîné une dynamique de croissance plus faible que ce que nous avions prévu au printemps", a reconnu le commissaire à l'Économie,  Paolo Gentiloni.

Taux de chômage record

La Commission européenne constate que "l'activité économique dans l'UE a été faible au cours du premier semestre", en particulier dans le secteur de la consommation, signe que les prix élevés "pèsent plus lourd que prévu dans les prévisions de printemps, malgré la vigueur exceptionnelle du marché du travail, qui a enregistré des taux de chômage record".

La Commission insiste aussi sur l'impact des hausses de taux d'intérêt décidées par la BCE. Le fort resserrement monétaire mis en œuvre pour lutter contre l'inflation se traduit par un "net ralentissement de l'octroi de crédits bancaires", réduisant mécaniquement les capacités d'investissement des entreprises et des ménages.

Les derniers indicateurs "laissent entrevoir un ralentissement de l'activité économique au cours de l'été et sur les mois à venir, avec une faiblesse persistante dans l'industrie et une perte de vitesse dans les services, malgré une forte saison touristique dans de nombreuses régions d'Europe", résume l'exécutif bruxellois.

APS/VNA/CVN

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