>>L'UEFA refuse l'illumination du stade de Munich en arc-en-ciel pour Allemagne - Hongrie
>>L'Angleterre vise la tête, la Croatie joue la sienne
La joie du milieu de terrain croate Luka Modric, après la victoire face à l'Écosse (3-1), lors de la 3e journée, le 22 juin au stade de Wembley à Glasgow. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Débuté le 11 juin, le tournoi européen s'apprête à achever sa phase de poules en dépit de polémiques multiples, comme le refus de l'UEFA de laisser le stade de Munich afficher mercredi 23 juin les couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT, ou bien les inquiétudes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les hausses de cas de COVID-19 liées à la compétition.
Sur le terrain, une douzième équipe, la Croatie, s'est qualifiée mardi 22 juin pour les huitièmes de finale, et quatre billets restent à attribuer mercredi 23 juin lors de l'ultime journée des poules, avec comme prétendants le Portugal, tenant du titre opposé à la France (déjà qualifiée), mais aussi l'Allemagne et l'Espagne.
Mardi 22 juin soir à Glasgow, les Croates ont tremblé pendant de longues minutes alors qu'ils étaient tenus en échec par l'Écosse, un résultat qui les éliminait du tournoi, soit entre l'égalisation de Callum McGregor (42e, 1-1) et la frappe lumineuse de Modric (62e, 2-1) qui a redonné l'avantage aux vice-champions du monde.
Le Ballon d'Or 2018, de cet extérieur du pied qui a fait les délices du Real Madrid, a expédié le ballon en lucarne et délivré la Croatie, jusque-là malmenée par des Écossais qui ont tutoyé le rêve de franchir pour la première fois le premier tour d'un grand tournoi.
Avec deux autres buts inscrits par Nikola Vlasic (17e) et Ivan Perisic (77e), voilà les Croates (4 pts) qualifiés en soignant leur différence de buts, ce qui leur permet de terminer deuxièmes et de disputer leur huitième lundi 28 juin prochain à Copenhague contre le deuxième du groupe E, à déterminer mercredi 23 juin soir.
Polémique arc-en-ciel
La joie de l’attaquant anglais Raheem Sterling, après avoir ouvert le score contre la République Tchèque, le 22 juin au stade de Wembley à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un duel entre deux équipes déjà qualifiées, la première place de la poule D échoit à l'Angleterre (7 pts), victorieuse a minima de la République tchèque (1-0) sur un nouveau but de Raheem Sterling, déjà unique buteur contre la Croatie (1-0). Les Tchèques (4 pts) finissent eux parmi les meilleurs troisièmes et verront aussi les huitièmes.
Pas vraiment la prestation offensive qu'attendaient les Anglais pour se rassurer, mais au moins terminent-ils le premier tour invaincus, et sans avoir concédé le moindre but. Résultat : les "Three Lions" joueront leur huitième dimanche 27 juin contre le deuxième du très relevé groupe F (France, Allemagne, Portugal, Hongrie), avec l'avantage de jouer encore à domicile, à Wembley, le stade de référence de cet Euro.
Mardi 22 juin, c'est une autre enceinte, l'Allianz-Arena de Munich, qui a fait polémique.
L'UEFA a en effet refusé le projet de la ville de Munich d'illuminer son stade aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT mercredi 23 juin pour Allemagne - Hongrie, pour protester contre une loi jugée discriminatoire récemment votée en Hongrie.
L'UEFA, "organisation politiquement et religieusement neutre", a justifié ce veto par le "contexte politique de cette demande, un message visant une décision prise par le parlement national hongrois".
Si la France a "regretté" ce choix, la Hongrie a salué "une bonne décision", alors que les autorités munichoises ont fait part de leur fureur.
L'OMS inquiète
Avant le match, les organisateurs de la marche des fiertés de Munich, associés à Amnesty International, prévoient de distribuer 11.000 drapeaux arc-en-ciel aux spectateurs (seules 14.000 places seront occupées, en raison des restrictions dues au COVID-19).
Et l'ambiance pourrait se tendre avec certains supporters hongrois. La "Brigade des Carpates", groupe d'ultras reconnaissables à leurs tee-shirts noirs, prévoit de débarquer "par milliers" à Munich, selon sa page Facebook.
Le COVID-19, lui, continue de faire peser sa menace sur le tournoi, notamment au Royaume-Uni, confronté à une poussée du variant Delta, plus contagieux.
À Londres, qui doit accueillir les demi-finales (6-7 juillet) et la finale (11 juillet), le cas du stade de Wembley a suscité la controverse : l'UEFA réclamait des autorités britanniques un assouplissement des restrictions de circulation sanitaires pour 2.500 VIP, et envisageait de délocaliser les rencontres concernées.
Mais le dossier a semble-t-il été tranché mardi 22 juin : plus de 60.000 spectateurs seront autorisés dans les tribunes de Wembley pour les demi-finales et la finale, ont fait savoir les autorités britanniques.
Reste que la situation sanitaire en Europe apparaît toujours fragile : l'OMS s'est inquiétée mardi 22 juin de l'assouplissement des restrictions dans certains pays hôtes de l'Euro, appelant à des réactions rapides après des hausses de cas.
AFP/VNA/CVN