>> Le président Vo Van Thuong à la célébration de la fondation du Vovinam "Viêt Vo Dao"
>> Le Vovinam, nouveau patrimoine culturel immatériel national
>> Ouverture du 7e Championnat du monde Vovinam 2023
 |
| Maître Nguyen Thanh Phuong, responsable du club Vovinam de l'hôpital Cho Rây, et le personnel médical pratiquent les arts martiaux avec enthousiasme. |
Le personnel médical de l'hôpital Cho Ray cherche également à développer des compétences d'autodéfense afin de faire face en toute sécurité aux situations de violence.
Énergie et enthousiasme dans le Vovinam
Un vendredi après-midi, au-delà des heures de travail professionnel, l'aide-soignant Nguyên Huu Nghi, de l'hôpital Cho Ray, a troqué sa tenue habituelle de salle d'opération contre une tenue d'arts martiaux Vovinam, participant ainsi à une séance sportive dédiée au personnel hospitalier. Depuis qu'il pratique des exercices d'arts martiaux, y compris le Vovinam, sa souplesse s'est améliorée, sa santé s'est renforcée, et il ressent moins de fatigue qu'auparavant. Plus crucial encore, les tensions et les préoccupations liées à son travail professionnel se dissipent également. "En suivant des cours d'arts martiaux, je peux non seulement améliorer ma santé, mais aussi rencontrer de nombreux collègues partageant les mêmes intérêts, les joies et les peines du travail", a souligné M. Nghi.
Fraîchement diplômé de l'Université de médecine générale de Pham Ngoc Thach, le jeune docteur Pham Truong Tuyêt Phuong, en attente d'une opportunité de pratique et de l'obtention de son certificat, a également rejoint le club d'arts martiaux de l'hôpital Cho Rây. Son objectif est de perfectionner les techniques d'arts martiaux pour renforcer sa santé, accroître sa flexibilité et cultiver la patience nécessaire pour son futur travail. Après plus de trois mois de participation assidue, Tuyêt Phuong n'a manqué aucun cours. Elle partage son expérience : "Aux cours d'arts martiaux Vovinam, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux aînés qui m'ont transmis de précieuses connaissances. En outre, je souhaite acquérir des compétences en arts martiaux pour me défendre et prévenir d'éventuelles situations dangereuses, notamment face aux comportements inappropriés des patients envers le personnel hospitalier à l'avenir".
 |
| Vovinam attire les jeunes médecins. |
Maître Nguyên Thanh Phuong, responsable du club Vovinam de l'hôpital Cho Rây, a informé que depuis 2014, avec l'approbation du conseil d'administration de l'hôpital Cho Rây, son club d'arts martiaux Vovinam a été créé et est affilié à l'association d'arts martiaux Vovinam - Viêt Vo Dao d'Hô Chi Minh Ville. Actuellement, de nombreux cours d’arts martiaux sont proposés à l’hôpital Cho Rây.
Cependant, en raison de diverses raisons objectives, notamment la pandémie de COVID-19, les cours ont été suspendus pendant un certain temps et ont repris en juillet 2023. En moyenne, chaque session accueille environ 20 athlètes travaillant dans des établissements médicaux tels que l'hôpital Cho Rây, l'hôpital populaire Gia Dinh, l'hôpital Binh Dân, l'hôpital Pham Ngoc Thach ou encore l'Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville, entre autres. En raison des contraintes spécifiques du milieu hospitalier, les cours ont généralement lieu les soirs de week-end, en dehors des locaux de l'hôpital pour ne pas perturber ses activités.
Selon Nguyên Thanh Phuong, l'objectif du club est d'aider le personnel médical à s'entraîner, à améliorer sa santé et à soulager le stress après des heures de travail éprouvantes. Parallèlement à cela, l'apprentissage des arts martiaux vise à promouvoir l'humilité, le respect envers les autres, la discipline, la responsabilité, ainsi que le courage d'agir et d'assumer des responsabilités.
Sauver et se protéger : Les arts martiaux en action
 |
| Maître Nguyên Thanh Phuong et le personnel médical pratiquent les arts martiaux avec enthousiasme. |
Nguyên Thanh Phuong a affirmé que l'art martial enseigné au personnel médical dans cette classe est le Vovinam, axé principalement sur les compétences d'autodéfense. Les techniques enseignées comprennent le brossage, le blocage des mains et des pieds, la gestion des attaques adverses, le contrôle, l'esquive des attaques, ainsi que des capacités de réaction proactive et consciente pour se protéger contre les dommages physiques et mentaux. "Les arts martiaux représentent la dernière ligne de défense du personnel médical pour se protéger lorsque les patients ou leurs proches manifestent des “impacts physiques” envers leurs soignants. L'essence de l'enseignement des arts martiaux vise à aider les médecins à améliorer leur santé, leur autodéfense, et à offrir de meilleurs soins aux patients", a partagé M. Thanh Phuong.
Fort d'une expérience de plus de 15 ans en tant qu'infirmier, Nguyên Thanh Phuong a lui-même été confronté à plusieurs reprises à la violence de la part des patients et de leurs proches. Cependant, grâce à sa maîtrise des mouvements agiles propres aux pratiquants d'arts martiaux, il a pu se protéger. "Si je n'avais pas appris les arts martiaux, j'aurais été frappé à la tête par un pot d'urine. Apprendre les arts martiaux permet de réagir avec plus de souplesse et d'éviter les situations dangereuses, surtout de ne pas nuire aux personnes malades", a partagé Nguyên Thanh Phuong.
Ce dernier était profondément attristé lorsque, récemment, de nombreux rapports faisant état d'agressions contre le personnel médical ont émergé dans divers endroits. Il conseille constamment à ses collègues d'apprendre les arts martiaux pour qu'ils soient capables de faire face à des situations malheureuses. "Lorsque les patients sont malades, ils sont souvent de mauvaise humeur, et leurs proches sont souvent inquiets. C'est pourquoi je pense que le personnel médical doit avoir une communication claire, douce et dévouée pour les aider à comprendre et à éviter les malentendus, les disputes, ainsi que les confrontations inutiles", a-t-il ajouté.
Nguyên Huu Nghi a également préconisé que les actes d'agression contre le personnel médical soient traités de manière stricte, afin de donner l'exemple et d'assurer un environnement de travail sûr pour le personnel médical.
Texte et photos : Quang Châu/CVN
