Selon le chef du village de Hung Hiêp, Trân Dinh Danh, la commune de Hung Lôc compte une soixantaine de paires de jumeaux, dont une quarantaine rien qu'au village de Hung Hiêp, qui répond aujourd'hui au doux sobriquet de "village aux jumeaux". Les premières naissances de jumeaux sont apparues avant 1975 mais personne n'a encore trouvé d'explication. Les plus vieux ont environ 70 ans : deux sœurs qui habitent ensemble. Parfois, il arrive qu'une paire se marie avec une autre.
C'est à partir de 1990 que le nombre de ces naissances a véritablement augmenté. En 1995, Hô Thi Thanh a accouché de triplés. En 1996, Phuoc et Hông a eu des jumeaux, qu'il est quasi-impossible de distinguer tant ils se ressemblent. De même pour Quynh et Liên, ou encore Trân Dinh Danh qui a deux beaux garçons nés à quelques minutes d'intervalle : An Khang et Duy Khang. Comme il avait déjà plusieurs filles, M. Danh songeait à ne plus avoir d'enfant. Mais sa femme a rêvé un jour qu'elle aurait deux fils jumeaux. Son rêve est devenu réalité. Aujourd'hui, An Khang et Duy Khang ont 13 ans et sont en pleine forme.
Le mystère du village de Hung Hiêp attire l'attention des personnes d'autres régions qui ne parviennent pas à faire d'enfants. Ils viennent notamment de Hô Chi Minh-Ville, Ninh Thuân, Dak Lak, Cân Tho...
"Il y a peut-être une relation avec la source qui alimente le village. C'est pour cela que des personnes d'autres régions viennent ici pour en ramener chez elles", a déclaré Thu Thuy, une jumelle.
Les chercheurs, qui tentent de résoudre le mystère du village de Hung Hiêp, se sont immédiatement tournés vers des causes environnementales. Ils ont cherché des explications dans l'alimentation, le style de vie, la source du village... Pour l'instant, les recherches n'ont accouché d'aucun résultat concluant. Mais les médecins espèrent trouver rapidement la cause de ce phénomène dans l'espoir de découvrir un remède contre l'infertilité.
En attendant une explication scientifique satisfaisante, les habitants du village de Hung Hiêp travaillent sérieusement à leurs travaux agricoles. Ils ne croient pas beau- coup au mystère. Pour eux, ce qui importe le plus est de nourrir leurs enfants.
Phuong Nga/CVN