Le Vietnam exportera des engrais azotés

Actuellement, la moitié du volume d'engrais azotés destinés à la production agricole est importée, mais à partir de 2013, il n'en sera plus ainsi car plusieurs usines d'engrais aujourd'hui en travaux entreront en activité.

Il s'agit de Ninh Binh (capacité annuelle de 560.000 tonnes) en 2011, de Cà Mau (800.000 tonnes) en 2012, de Công Thanh (560.000 tonnes) en 2013, ou de Hà Bac (500.000 tonnes) en 2014. À celles-ci s'en ajouteront d'autres par la suite dans la production d'engrais organiques, tels le projet DAP 2 à Lào Cai... Les besoins d'importation vont diminuer dès cette année d'ailleurs, près de 350.000 tonnes seulement au 4e trimestre, en raison de l'entrée en service de l'usine Ninh Binh.

Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, ces besoins en engrais azotés sont estimés à 1,7-2 millions de tonnes/an, de sorte que la production sera supérieure d'une tonne par an dans la période 2010-2015. À partir de 2012, la production nationale augmentera significativement et sera multipliée en 2015 de 3,5 fois par rapport à celle d'aujourd'hui. Des prévisions qui encouragent les producteurs nationaux à exporter leurs engrais azotés.

Le projet de planification du développement d'un réseau de distribution des engrais azotés pour la période 2010-2020 a été élaboré par le ministère de l'Industrie et du Commerce. D'ici 2015, 14 centres de distribution seront créés à Lào Cai, Phu Tho, Bac Giang, Hai Duong, Ninh Binh, Nghê An, Dà Nang, Binh Dinh, Dak Lak, Lâm Dông, Long An, An Giang, Cân Tho et Kiên Giang, puis 8 autres jusqu'en 2020. Selon l'Association des producteurs d'engrais azotés du Vietnam, la création de ces centres est une tâche importante mais non pas la seule : lutter contre les faux ou mauvais engrais l'est tout autant. Raison pour laquelle elle a demandé au ministère de l'Industrie et du Commerce, à celui des Finances ainsi qu'aux administrations concernées, de veiller rigoureusement sur la production et l'importation d'engrais.

Ces dernières années, le marché fait l'objet de trop fortes fluctuations de qualité comme de prix. "Cette situation résulte d'un développement anarchique du réseau de distribution et ce à plusieurs niveaux : réseau de producteur, réseau indépendant avec tous leurs intermédiaires, sans compter la multitude de détaillants... D'où des variations de prix dans différentes régions du pays", explique Phùng Hà, directeur du Département des produits chimiques du ministère de l'Industrie et du Commerce.

Afin de remédier à ces problèmes, cette planification prend en compte les besoins locaux outre les pratiques de consommation des agriculteurs... Selon les experts, ces réseaux de distribution répondront à une logique de jeu de l'offre et de la demande sous la régulation de l'État, afin de limiter le nombre d'intermédiaires, réduire les coûts de la production agricole, garantir la qualité des engrais et maîtriser les prix en cas de trop forte variation.

Tùng Chi/CVN

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