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La ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên (gauche), contrôle début mars les activités de prévention et de lutte contre le virus Zika dans le district de Binh Chanh, Hô Chi Minh-Ville. |
Selon le chef du Département de la médecine préventive Trân Dac Phu, les Instituts Pasteur de Nha Trang et de Hô Chi Minh-Ville ont analysé à ce jour 1.200 prélèvements de cas suspects, envoyés par 32 provinces et villes du pays. Parmi ces prélèvement, deux femmes ont été testées positives au virus Zika.
À Khanh Hoà, une dame de 64 ans a montré des signes de fièvre légère, d’éruptions cutanées, de maux de tête et une conjonctivite le 26 mars dernier. Hospitalisée à l’hôpital tropical de Khanh Hoà, elle a été testée positive le 31 mars par l’Institut Pasteur de Nha Trang.
L’autre cas est une femme enceinte de 33 ans, présentant des symptômes similaires et qui a été testée positive par l’Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville. Les contrôles de leurs familles et des foyers à proximité n’ont révélé aucune autre infection. Les deux patientes sont actuellement dans un état stable.
Risque de propagation de l’épidémie
Le ministère de la Santé a demandé aux autorités de Khanh Hoà et de Hô Chi Minh-Ville de déclarer les quartiers concernés zone épidémique et de se placer en alerte de niveau 2.
«Dans les temps à venir, on pourrait enregistrer de nouveaux cas d’infection du virus Zika en raison des échanges entre le Vietnam et le reste du monde, mais également entre les localités du pays. De plus, le Vietnam a des moustiques du genre +Aedes+ responsables de la transmission du virus Zika», estime le vice-ministre de la Santé, Nguyên Thanh Long.
Selon Masaya Kato, coordinateur du bureau des maladies contagieuses de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Vietnam, le virus Zika a été signalé depuis 2007 dans 61 pays. De plus, il a été découvert dans les pays voisins comme le Laos ou la Thaïlande, augmentant dès lors les chances de cas au Vietnam.
«En général, le virus Zika n’est pas dangereux et le patient guérit spontanément. Dans 70% à 80% des cas, la personne infectée n’a aucun symptôme Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, affirme Masya Kato. Pourtant, le lien entre le Zika et la microcéphalie est hautement probable. C’est pourquoi, la prévention, le surveillance de la santé des femmes enceintes ou de celles contaminées sont nécessaires».
Selon l’expert de L’OMS, après la découverte des deux cas au Vietnam, la vigilance est essentielle afin d’en dépister de nouveaux et de pouvoir traiter les foyers épidémiques à temps.
Il préconise également une surveillance accrue des localités qui enregistrent une haute densité de population de moustiques. «Dans les activités de prévention, la participation de la communauté dans la destruction des gîtes larvaires est indispensable. Il est recommandé aux femmes enceintes de reporter leurs voyages dans les zones à risque et les personnes exposées d’éviter des rapports sexuels non protégés. Les habitants dans les régions où vivent d’importantes populations de moustiques doivent utiliser des moustiquaires au lit et porter des vêtements qui couvrent complètement les bras, les jambes et le cou», conseille Maysaya Kato.
Renforcer la surveillance dans les zones à risque
L’hôpital de Dà Nang (Centre) prêt à accueillir les malades du virus Zika. |
Photo : Van Nhiêu/VNA/CVN |
Face à l’évolution complexe de l’épidémie, le ministère de la Santé a demandé aux autorités de Khanh Hoà et de Hô Chi Minh-Ville de se déclarer en tant que foyer épidémique afin de mobilier au maximum les ressources humaines et matérielles. Le ministère a également demandé aux Instituts Pasteur de Nha Trang et de Hô Chi Minh-Ville de pleinement coopérer avec les spécialistes locaux pour développer les initiatives de prévention et de lutte contre le virus.
Le Département de la médecine préventive (ministère de la Santé) vient de promulguer un guide de soin des femmes enceintes en cas d’épidémie due au virus Zika.
Sur le plan touristique, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a demandé aux deux localités où ont été diagnostiquées les deux premiers cas d’infection au virus Zika, que sont Hô Chi Minh-Ville et Khánh Hoà, de suivre de près de l’évolution de l’épidémie sur le site web du ministère de la Santé www.moh.gov.vn et celui du Département de la médecine préventive www.vncdc.gov.vn pour informer les visiteurs et les tours opérateurs des mesures de prévention de la maladie.
Selon l’OMS, le virus Zika a été identifié pour la première fois en Ouganda en 1947 chez des singes. Il a ensuite été dépisté chez l’homme en 1952 toujours dans le même pays, puis en Tanzanie. Des flambées épidémiques ont été observées sur les continent africain, asiatique, pacifique et récemment américain. Actuellement, il n’y a pas de vaccin ou médicament spécifique pour traiter la maladie.