Cancer
Une maladie dangereuse mais...

Le Vietnam recense annuellement 125.000 nouveaux cas de cancer et 95.000 décès par an. Il est l’un pays de plus forte mortalité avec cette pathologie. Alors que dans d’autres pays, développé, comme les États-Unis, où le taux de cancers augmente de plus en plus, mais le taux de mortalité connaît une baisse remarquable.

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Un enfant atteint d'un cancer bénéficie du traitement à l'hôpital d'oncologie de Hô Chi Minh-Ville.

Selon le Docteur-Professeur Mai Trong Khoa, vice-directeur de l’hôpital Bach Mai, la plupart des cancers sont découverts en phase terminale au Vietnam, ce qui explique le faible succès des traitements, malgré l’emploi de technologies.

Tout le monde sait que le cancer est une maladie danseuse, mais peu de personnes envisagent la possibilité d’être atteint. Ils considèrent toujours qu’il s’agit d’une malchance. «Le taux de survie serait élevé en cas de découverte précoce, et le coût des traitements, bien moins élevé», souligne Mai Trong Khoa, avant de confier : «C’est le contraire chez nous, les familles supportent des coûts très élevés pour traiter des cancers en dernière phase qui laissent peu de chance de guérison».

Selon les statistiques, les hommes sont touchés par des cancers du cavum, du poumon, des gros intestins, de l’estomac, de côlon, ainsi que les lymphomes non hodgkiniens et les femmes, le cancer du sein et du col de l’utérus. L’étude des cas de septembre 2012 à avril 2014 révèle que 43% des cancéreux sont de familles de salariés, et près de 40%, d’agriculteurs, et que plus de 22% de foyers connaissent des difficultés financières pendant la première année de traitement. De nombreuses familles doivent emprunter de l’argent ou vendre leurs biens.

Le taux de survie serait élevé en cas de découverte précoce.
Photo : Tuyêt Mai/VNA/CVN

Après un an de traitement, 24% des cancéreux sont décédés, et 31% qui ont survécu vivent dans des conditions économiques difficiles. Le paradoxe, c’est que la plupart des malades vivent en zone rurale où les moyens de diagnostics et de traitement sont modestes. «C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une clinique d’oncologie dans les établissements sanitaires des localités afin de permettre des diagnostics plus précoces», souligne le vice-directeur de l’hôpital Bach Mai. Il faut aussi inciter la population à consulter plus régulièrement.

L’objectif du Programme de prévention et de lutte contre le cancer pour la période 2016-2020 est de faire mieux comprendre cette maladie à 40% de la population, et d’atteindre un taux de diagnostic précoce de 20% ces cas de cancer.

Câm Sa/CVN

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