En raison des conditions climatiques défavorables et de la baisse des superficies culturales d'anacardiers dans plusieurs provinces du Nam Bô oriental, la production de cette année ne devrait être que de 300.000 tonnes, soit 50.000 tonnes en moins qu'en 2009. Selon Vinacas, ce manque n'est pas nouveau, la production nationale ne répondant en effet qu'à 60% des besoins des usines de transformation, ce qui conduit le pays à en importer chaque année de 200.000 à 250.000 tonnes, en général d'Afrique.
Pour atteindre les objectifs de 190.000 tonnes d'exportations et d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires, le pays aura besoin d'environ 700.000 tonnes de noix brutes, dont plus de 120.000 tonnes importées depuis le début de l'année. Toujours selon Vinacas, les achats de noix de cajou brute sont difficiles cette année en raison de la forte chute de la production mondiale (-20%), tandis que la demande en matières premières devient pressante dans plusieurs pays. Le cours de la noix brute est désormais de 1.000 dollars la tonne, ce qui représente une augmentation de 30% en glissement annuel. Devant ces problèmes, Vinacas a demandé une assistance financière au gouvernement pour importer des noix brutes, notamment en suspendant la taxe d'importation.
Les exportations de noix de cajou du Vietnam se sont élevées entre janvier et juillet à 100.000 tonnes, pour un chiffre d'affaires de 531 millions de dollars. Cela représente une croissance en glissement annuel de plus de 5% en volume et plus de 23% en montant.
Le Vietnam est le 1er exportateur de noix de cajou du monde, avec 37% de parts du marché mondial. Les produits dérivés de l'anacarde vietnamien sont exportés dans une quarantaine de pays, dont en premier lieu les États-Unis et les Pays-Bas.
Thuy Tiên/CVN