Touristes étrangers en baie de Ha Long, province de Quang Ninh (Nord). |
Photo: Huong Linh/CVN |
Selon le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Trân Quy Kiên, les organismes étatiques et les localités ont élaboré, de concert, une série de solutions pour mener à bien la Stratégie maritime à l’horizon 2020.
Afin de mettre en place ce projet, l’Assemblée nationale a adopté plusieurs lois, entre 2012 et 2017, portant sur les ressources naturelles et environnementales maritimes, la navigation, ainsi que l’utilisation de produits aquatiques.
Par ailleurs, le gouvernement, durant cette période, a publié une dizaine d’arrêtés et pris plus d’une centaine de décisions sur la gestion étatique, l’exécution des politiques, des stratégies, des aménagements et des programmes de développement socio-économique, de défense et de sécurité maritime et insulaire.
Des résultats encourageants
À l’issue de ces politiques du Parti et de l’État au cours de ces dix dernières années, les ministères et localités côtières ont fait des efforts considérables pour concrétiser la Stratégie maritime en l’introduisant dans leurs programmes et projets de développement.
Les statistiques de l’Administration nationale du tourisme, relevant du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, montrent que le nombre de touristes étrangers au Vietnam est passé de 2,14 millions en 2000 à 10 millions en 2016 et 12,9 millions en 2017, soit une hausse de 600% en 17 ans.
Celui de visiteurs vietnamiens a connu une augmentation continue: 11,2 millions en 2000, 62 millions en 2016 et 73,2 millions en 2017. Parmi eux, les voyageurs dans les 28 villes et provinces littorales sont estimés à 60 millions en 2017. Selon l’Administration nationale du tourisme, ces données sont extrêmement encourageantes.
Les recettes directement apportées par les touristes ont atteint 510.900 milliards de dôngs en 2017, soit 22,6 milliards de dollars, provenant à hauteur de 70% des 28 villes et provinces littorales. Ces sommes liées au tourisme ont contribué à dynamiser l’économie nationale, à réduire la pauvreté et à restructurer l’économie rurale.
Le secteur de la navigation maritime a, quant à lui, enregistré des progrès remarquables. La flotte marchande, les services portuaires et la construction navale ont connu une croissance de 22% par an sur la période 2007-2010 et de 13% par an pour 2011-2015. Pourtant, la contribution de ce secteur au Produit intérieur brut (PIB) reste encore limitée, ayant même tendance à diminuer: 0,97% en 2017 contre 0,98% en 2015 et 1,05% en 2010.
Les contributions de l’économie maritime au PIB est estimées à 30,19% en 2017. |
Fin novembre 2017, la flotte maritime du pays a enregistré un poids total de 7,8 millions de tonnes, se classant au 4e rang de l’ASEAN et au 30e rang mondial. Les cargaisons passant par les ports vietnamiens ont connu une croissance constante (427,3 millions de tonnes en 2015 et 511,6 millions en 2017).
Après dix ans de mise en œuvre et d’efforts dans l’investissement et le développement des bases matérielles et services logistiques, de nombreux ports sont désormais capables d’accueillir des bateaux d’une charge de 200.000 tonnes.
Une croissance instable
Fin 2017, le pays comptait 17 zones économiques littorales sur une superficie totale de 845.000 ha et attirant 78,6 milliards de dollars d’investissement. À ceci s’ajoutaient cinq zones industrielles littorales de 13.600 ha.
La Stratégie maritime jusqu’en 2020 se fixe comme objectif de faire du Vietnam un pays puissant et prospère grâce à ses ressources marines. En 2020, l’économie maritime devrait fournir un apport au PIB de 53% à 55%, et de 55% à 60% au niveau de la valeur des exportations nationales. L’accent sera mis sur les activités de protection du milieu marin, ainsi que la valorisation, l’exploitation efficace et durable de l’économie maritime dans un contexte d’intégration, de modernisation et d’industrialisation.
Ces dernières contribuent grandement à la croissance économique nationale, au renforcement du chiffre d’affaires d’exportation, des recettes étatiques et à la création d’emplois. En 2016, leurs recettes atteignaient 8 milliards de dollars, leurs exportations 5 milliards, permettant un apport de 30.000 milliards de dôngs au budget de l’État. Par ailleurs, ces zones ont permis la création de 130.000 emplois.
Parallèlement au développement des zones économiques et industrielles littorales, les centres urbains jouxtant celles-ci fournissent des services sociaux en faveur des travailleurs de ces zones économiques. Certaines villégiatures construites au sein même de ces espaces contribuent au développement touristique.
Bien que la gestion et l’exploitation des ressources naturelles et de l’environnement maritime aient obtenu des résultats prometteurs ces dix dernières années, certains secteurs ne répondent pas encore à la demande. En effet, les contributions de l’économie maritime au PIB sont passées de 48% en 2015 à 40,73% en 2010, et à 30,19% en 2017.
Le revenu moyen par habitant des villes et provinces littorales a augmenté de 4,84 fois sur la période 2006-2016, avec 3.035 dollars par personne, mais reste tout de même inférieur au revenu moyen national de 3.049 dollars par personne.
Dans le secteur des énergies fossiles, l’exploration et l’exploitation de nouveaux gisements gazo-pétroliers ont vu leurs contributions à l’économie nationale diminuer ces dix dernières, avec 2,76% en 2017 contre 7,21% pour la période 2010-2014.
L’exploitation des produits martimes a, quant à elle, augmenté de 50% en dix ans, passant de 2,07 millions de tonnes en 2007 à 3,07 millions en 2016, puis à 3,19 millions en 2017. Cette production a conduit à une hausse du chiffre d’affaires à l’exportation de produits maritimes avec 7,05 milliards de dollars en 2016 contre 6,03 milliards en 2010. Cependant, le rapport du Département général de la mer et des îles montre que la part de ce secteur dans le PIB est peu élevée avec 1,99% pour la période 2007-2010, 1,91% pour 2011-2015 et 1,8% pour 2016-2017.