COVID-19
Le variant Omicron commence à se propager localement aux États-Unis et en Australie

De premiers cas de transmission locale d'Omicron ont été signalés jeudi 2 décembre et vendredi 3 décembre aux États-Unis et en Australie, aggravant les inquiétudes concernant ce nouveau variant du coronavirus, déjà dominant en Afrique du Sud et qui pourrait le devenir en Europe.

>>La Bourse de Paris à la merci d'Omicron

>>Restrictions drastiques en Allemagne, le variant Omicron détecté à New York

La terrasse fermée d'un restaurant à New York, le 2 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Aux États-Unis, cinq cas du variant Omicron ont été confirmés jeudi 2 novembre dans l'État de New York, un en Californie, un dans le Minnesota et un à Hawaï, portant à dix le total de cas confirmés pour l'instant dans le pays.
Dans le Minnesota, la personne contaminée avait voyagé à New York mais ne s'était pas rendue à l'étranger. Et à Hawaï, le malade était non vacciné mais n'avait pas voyagé, montrant ainsi que le variant a commencé à se transmettre entre personnes à l'interieur
États-Unis.
"Il s'agit d'un cas de transmission locale", a confirmé le département de la Santé d'Hawaï dans un communiqué.
L'Australie a pour sa part annoncé vendredi 3 décembre avoir détecté, à Sydney, un premier cas de variant Omicron chez un étudiant n'ayant pas voyagé à l'étranger.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) juge "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent : contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes. Le nouveau variant est désormais présent sur tous les continents.
Mais à ce jour cependant, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a de son côté estimé jeudi 2 décembre qu'Omicron "pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l'Union européenne d'ici les tout prochains mois".
Risque de réinfection
D'autant que, selon une étude de scientifiques sud-africains, le risque d'attraper une nouvelle fois le COVID-19 est trois fois supérieur avec le variant Omicron qu'avec les variants Beta et Delta.
En Afrique du Sud, où a été annoncée l'identification du variant Omicron la semaine dernière, les autorités ont décrit une propagation "exponentielle" du virus. Le nouveau variant y est déjà dominant.
Jamais un variant du COVID-19 n'avait provoqué une telle panique depuis l'émergence de Delta, actuellement dominant et déjà très contagieux. Partout dans le monde, les annonces de mesures radicales et de restrictions des déplacements se multiplient.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé jeudi un durcissement des restrictions visant les personnes non vaccinées contre le COVID-19, qui n'auront plus accès aux commerces non essentiels, restaurants, lieux de culture ou de loisirs.
Ils devront aussi limiter leurs contacts, à domicile ou à l'extérieur.
Un projet de loi sur l'obligation vaccinale sera soumis au parlement allemand pour une entrée en vigueur en février ou mars.
Les
États du Vieux continent ont décidé de durcir à nouveau les restrictions sanitaires : contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l'Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins au Royaume-Uni, recommandation de vacciner les enfants vulnérables en France, etc.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé les fermetures de frontières, les qualifiant d'une forme d'"apartheid" contre une Afrique pas suffisamment vaccinée.
Pour l'heure, a souligné à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'insuffisance de la couverture vaccinale contre le Covid et celle du niveau de dépistage constituent un mélange "toxique".

Des passagers portent le masque de protection pour la lutte contre le COVID-19 à l'aéroport de Sydney, le 1er décembre.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

"Question de choix"
C'est "une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s'amplifient", a-t-il prévenu, soulignant que la fin de la pandémie était "une question de choix".
Face à la menace d'une relance de la pandémie, le président américain Joe Biden a présenté jeudi un nouveau plan de lutte contre le COVID-19, qui ne contient toutefois aucune mesure radicale ou contraignante.
Les voyageurs internationaux devront présenter un test négatif réalisé dans la journée précédent leur départ, les tests réalisés à domicile seront désormais remboursés mais M. Biden s'est abstenu de prendre des mesures trop risquées politiquement, dans un pays dont moins de 60% de la population est pleinement vaccinée.
Alors que ses tentatives d'imposer notamment la vaccination dans les entreprises ont rencontré l'opposition des Républicains, il a estimé que la lutte contre le Covid-19 "ne devrait pas" être un sujet de division politique.
Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre Omicron. La Russie a, elle aussi, annoncé travailler sur une version de son Spoutnik V ciblant spécifiquement ce variant.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top