COVID-19
Restrictions drastiques en Allemagne, le variant Omicron détecté à New York

L'Allemagne va imposer des restrictions drastiques aux non-vaccinés s'apparentant à un quasi-confinement, alors qu'un vent de panique souffle dans le monde face au variant Omicron, dont cinq premiers cas ont été détectés dans l'État de New York et qui commence à se transmettre entre personnes à l'intérieur des États-Unis.

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Un panneau demandant aux passants de porter le masque à Francfort (Allemagne), le 20 novembre, alors que le pays vient de reprendre des mesures drastiques.
Photo : AFP/VNA/CVN

La chancelière Angela Merkel a annoncé jeudi 2 décembre un durcissement des restrictions visant les personnes non vaccinées contre le COVID-19, qui n'auront plus accès aux commerces non essentiels, restaurants, lieux de culture ou de loisirs.
Ils devront aussi limiter leurs contacts, à domicile ou à l'extérieur.
Ces mesures ont été prises à l'issue d'une réunion avec son successeur, Olaf Scholz, et les dirigeants des 16 régions du pays. Un projet de loi sur l'obligation vaccinale, à laquelle M. Scholz est favorable, sera soumis au parlement pour une entrée en vigueur en février ou mars.
Aux 
États-Unis, cinq cas du variant Omicron ont été confirmés jeudi 2 décembre dans l'État de New York et un autre dans le Minnesota. Dans ce dernier cas, la personne contaminée avait voyagé à New York mais ne s'était pas rendue à l'étranger, montrant ainsi que le variant a commencé à se transmettre entre personnes aux États-Unis.
Face à la menace d'une relance de la pandémie, le président américain Joe Biden a présenté jeudi 2 décembre un nouveau plan de lutte contre le COVID-19, qui ne contient toutefois aucune mesure radicale ou contraignante.
Les voyageurs internationaux devront présenter un test négatif réalisé dans la journée précédent leur départ, les tests réalisés à domicile seront désormais remboursés mais M. Biden s'est abstenu de prendre des mesures trop risquées politiquement, dans un pays dont moins de 60% de la population est pleinement vaccinée.
Alors que ses tentatives d'imposer notamment la vaccination dans les entreprises ont rencontré l'opposition des Républicains, il a estimé que la lutte contre le COVID-19 "ne devrait pas" être un sujet de division politique.

Le président Joe Biden prononce un discours sur la lutte contre le COVID-19, le 2 décembre à Bethesda, en banlieue de Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN


Ailleurs dans le monde, les restrictions se multiplient. En Norvège, le gouvernement a introduit jeudi 2 décembre de nouvelles restrictions sanitaires à Oslo et sa région après l'apparition d'un foyer présumé du variant parmi des dizaines de personnes pourtant toutes vaccinées, lors d'un repas de Noël.
En Suisse, 2.000 personnes dont 1.600 élèves ont été placées en quarantaine après la découverte de deux cas du variant sur un campus de la très réputée 
École internationale de Genève.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a de son côté indiqué que "les données préliminaires suggèrent un avantage substantiel" du nouveau variant sur le variant Delta jusqu'ici dominant.
Sur la base de ces modèles mathématiques, "Omicron pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l'Union européenne d'ici les tout prochains mois", a mis en garde l'agence jeudi 2 décembre.
D'autant que, selon une étude de scientifiques sud-africains, le risque d'attraper une nouvelle fois le COVID-19 est accru avec le variant Omicron.

Traitement d'un patient du COVID-19 à Houston (États-Unis), le 14 novembre.
Photo : Getty Images/VNA/CVN

Pour l'heure, a souligné à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'insuffisance de la couverture vaccinale contre le COVID et celle du niveau de dépistage constituent un mélange "toxique".
"Question de choix" 
C'est "une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s'amplifient", a-t-il prévenu, soulignant que la fin de la pandémie était "une question de choix".
Premier grand évènement à en être victime, le prochain volet de la COP15 - la convention de l'ONU sur la biodiversité - qui aurait dû avoir lieu en janvier à Genève, a été repoussé à cause des "incertitudes" liées au variant Omicron.
En Afrique du Sud, où a été annoncée l'identification du variant Omicron la semaine dernière et où moins d'un quart de la population est vaccinée, les autorités ont décrit mercredi devant le Parlement une propagation "exponentielle" du virus. Le nouveau variant y est déjà dominant.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé les fermetures de frontières, les qualifiant d'une forme d'"apartheid" contre une Afrique pas suffisamment vaccinée.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a elle aussi estimé que la priorité demeurait de "s'assurer que les vaccins sont produits et distribués le plus rapidement possible à travers le monde".
Le variant Omicron a été repéré sur tous les continents, notamment en Europe, déjà confrontée avant son apparition à un fort rebond de l'épidémie.
Les 
États du Vieux continent ont décidé de durcir à nouveau les restrictions sanitaires : contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l'Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins au Royaume-Uni, recommandation de vacciner les enfants vulnérables en France, etc.

AFP/VNA/CVN

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