>>ONU : premières négociations pour bannir l'arme nucléaire
Un sous-marin nucléaire français, le 5 juillet dans l'Atlantique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Aujourd'hui, c'est une victoire pour l'humanité et la promesse d'un futur plus sûr", a commenté dans un communiqué Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui s'est félicité, comme d'autres ONG, du cap ainsi franchi.
Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires - qui prohibe l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d'utilisation de telles armes - avait été approuvé par l'Assemblée générale des Nations unies en juillet 2017 avec le soutien de 122 pays. Et il a désormais été signé par 84 pays.
"Le Honduras vient de ratifier le traité, c'est le 50e État, ce qui est historique et permet son entrée en vigueur", s'est réjouie sur son compte Twitter la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN).
Cette ONG avait obtenu en 2017 le prix Nobel de la paix pour son rôle dans l'élaboration de ce traité.
Les principaux pays possédant l'arme nucléaire, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie, ne l'ont pas signé.
Les militants pro-abolition espèrent que sa ratification aura le même impact que les traités internationaux précédents interdisant les mines terrestres et les armes à sous-munitions.
Les États dotés d'armes nucléaires soutiennent pour leur part que leurs arsenaux servent de dissuasion et se disent attachés au Traité de non-prolifération, qui vise à empêcher la dissémination à d'autres pays des armes nucléaires.
"Le traité d'interdiction des armes nucléaires nous permet d'imaginer un monde libéré de ces armes inhumaines comme un but atteignable", a-t-il ajouté.
Plusieurs pays ont récemment ratifié le traité, dont le Nigeria, la Malaisie, l'Irlande, Malte,Tuvalu. Avec la ratification par le Honduras, son entrée en vigueur devrait intervenir autour du 21 janvier.