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Le taekwondo vietnamien rêve d’une médaille aux JO de Tokyo 2020. |
Photo: Thành Dat/VNA/CVN |
Se concentrer sur la formation, offrir aux sportifs de premier rang les meilleures conditions d’entraînement, multiplier leur participation à des compétitions internationales, le tout dans un cadre technique et médical compétent, telles sont quelques-unes des tâches du taekwondo vietnamien pour l’année 2019. Truong Ngoc Dê, président de la Fédération vietnamienne de taekwondo, est déterminé à ce qu’au moins un de ses sportifs représente le Vietnam aux Jeux Olympiques (JO) de Tokyo 2020.
"L’écart de points nécessaires pour les JO entre nos combattants et ceux internationaux est important. Si nous voulons une qualification olympique cette année, nous devrons envoyer nos poulains tous les mois à des tournois internationaux pour qu’ils aient l’opportunité d’accumuler des points", a estimé Hô Anh Tuân, responsable de la discipline de taekwondo de Hanoï.
Pour l’heure, les sportifs vietnamiens sont reconnus pour la qualité de leur poomsae, l’enchaînement codifié en taekwondo. Les athlètes Châu Tuyêt Vân, Nguyên Thi Lê Kim et Liên Thi Tuyêt Mai l’ont confirmé lors de grandes compétitions asiatiques et mondiales. De belles perspectives pour le pays, d’autant que le Comité international olympique (CIO) a l’intention d’inscrire cette épreuve au calendrier des JO 2020.
"Il est nécessaire de se préparer dès maintenant pour saisir les opportunités une fois que le CIO aura adopté cette épreuve (…). La Fédération vietnamienne de taekwondo doit coopérer étroitement avec les localités dans la détection des jeunes pépites, tant en combat qu’en poomsae", a remarqué Truong Ngoc Dê.
La fédération a élaboré un plan d’entraînement et de compétition très rigoureux pour cette année. La sélection nationale de combat, qui réunit un expert, un coach et quinze sportifs, travaillera technique et condition physique au Centre d’entraînement national et de compétitions sportives de Hanoï jusqu’à la fin de l’année 2019. L’équipe nationale de démonstration se formera, quant à elle, du 5 février au 31 décembre au Service de la culture et des sports de Hô Chi Minh-Ville. Elle comptera un coach et dix sportifs.
Le Vietnam est réputé pour la qualité de son équipe en poomsae. |
Photo: Thành Dat/VNA/CVN |
Selon le plan d’entraînement à l’étranger, la sélection nationale de combat s’envolera en République de Corée pour y suivre un stage réparti sur trois mois (mars, juillet et octobre). La sélection de démonstration fera de même, mais uniquement au mois de novembre.
Selon Truong Ngoc Dê, 2019 est une année chargée pour le taekwondo vietnamien, qui vise la participation à plus de dix grandes compétitions internationales: aux Émirats arabes unis (EAU) du 20 au 25 février, aux Philippines en août et en novembre, en Grande-Bretagne du 10 au 15 mai, en Italie en mai et en juillet, au Kazakhstan en juin, au Mexique en août, en Russie en décembre, et d’autres encore.
Des points pour une qualification aux JO
Cependant, la présence des athlètes vietnamiens à ces compétitions dépendra fortement des sources de financement. Faute d’argent, ils ont déjà raté plusieurs opportunités de cumuler les points pour une qualification aux JO. Sans confrontations directe avec leurs meilleurs adversaires internationaux, les taekwondoïstes ne peuvent espérer ni miracles sur le plan technique, ni progrès. Par ailleurs, certains n’ont pas été à la hauteur le jour J. En 2016, pour la première fois, aucun Vietnamien n’était parvenu à se qualifier aux JO de Rio de Janeiro (Brésil).
"Nous devons prendre des mesures concrètes pour valoriser le taekwondo dans la société comme chez les sportifs de haut niveau. Il est nécessaire d’inviter de bons experts à donner des cours de perfectionnement aux entraîneurs vietnamiens, et d’organiser des séances de représentation au Nord, au Centre et au Sud du pays afin d’attirer l’intention du public. Concernant les sportifs de haut niveau, il faut élaborer rapidement les critères de sélection des membres de l’équipe nationale", a remarqué Dào Quôc Thang, directeur du Centre de l’entraînement et de compétitions sportives de Hanoï.
Pour l’instant, le taekwondo vietnamien se concentre sur ses objectifs: prouver ses capacités aux SEA Games 2019, puis monter sur le podium des JO de Tokyo, qu’importe la couleur de la médaille. Pour les réaliser, la Fédération nationale de Taekwondo a prévu de consolider ses méthodes d’entraînement, en perfectionnant les techniques de poomsae et de combat. Un plan à long terme a aussi été élaboré pour que le Vietnam puisse rivaliser avec les grands taekwondoïstes de la planète. Il définit des orientations précises pour le sport de haut niveau, lesquelles devraient lui permettre d’amorcer un tournant décisif dans sa quête de notoriété internationale.