La feuille de route clarifie de nouveau que la tâche prioritaire des dirigeants mondiaux est de lutter contre la crise financière internationale et de promouvoir une relance normale de l'économie mondiale. Elle doit également exercer une importante influence sur l'avenir de l'économie internationale.
Au cours du sommet, en dépit de l'augmentation de la confiance de la communauté internationale, de la tendance des marché financiers à la stabilité et de changements positifs intervenus au sein de l'économie mondiale, les dirigeants ont averti à plusieurs reprises que le processus de relance et de rétablissement demeurait incomplet.
Par conséquent, le monde doit rester en état d'alerte pour anticiper tout impact négatif éventuel des politiques stimulantes, en particulier le risque potentiel d'inflation. Les dirigeants du G20 ont convenu que la prénommée "stratégie de sortie" devait être mise en place avec prudence afin de ne pas bouleverser les marchés financiers instables et de ne pas empêcher leur rétablissement, considéré comme fragile.
Concernant la réforme financière, les dirigeants du G20 ont accepté de freiner les excès financiers qui ont provoqué la crise du crédit il y a 2 ans. Des règles plus strictes sur la quantité de fonds que les banques de capitaux doivent avoir à absorber en cas de pertes devraient être établies avant fin 2010 et seront introduites progressivement dans les 2 ans à venir.
Les participants au sommet ont accepté d'accorder 5% de droits de vote supplémentaires au sein du Fonds monétaire international (FMI) à certains pays en voie de développement.
Il s'agit d'une décision historique, toutefois, elle est loin de corriger totalement les déséquilibres du FMI, les pays émergents étant encore sous-représentés au sein de cette organisation. La communauté internationale doit continuer à déployer des efforts pour augmenter la représentation de ces pays et promouvoir l'enregistrement de progrès substantiels dans le cadre de la réforme.
Parallèlement, la communauté internationale doit améliorer le processus et le mécanisme actuels de prise de décisions au sein du FMI et de la Banque mondiale (BM), et encourager une participation plus élargie et efficace de toutes les parties.
En même temps, le monde doit rejeter résolument le protectionnisme sous toutes ses formes, encourager l'établissement d'un système de commerce et d'investissements mondiaux juste, libre et ouvert, et aider les négociateurs à conclure le cycle de Doha aussi vite que possible.
La question des déséquilibres économiques mondiaux a été au centre des attentions de la communauté internationale ces derniers mois.
En outre, les pays ayant différents niveaux de développement devraient être autorisés à choisir leurs propres mesures et voies en fonction de leurs situations nationales. L'espace pour le développement que les pays en voie de développement méritent ne doit pas être compromis.
La feuille de route élaborée par les dirigeants du G20 spécifie la voie amenant à "l'ère d'après la crise". Toutefois, une feuille de route sera réduite à de simples formalités si des mesures concrètes s'appuyant sur l'élan généré par le sommet ne sont pas prises. C'est sans doute le seul moyen pour que le monde puisse sortir de la crise financière actuelle et parvenir à son objectif : une relance économique durable.
XINHUA/VNA/CVN