Le Sommet climat de Paris tente de débloquer les financements pour les pays en développement

L'argent manque par milliers de milliards d'USD pour que la majorité de l'humanité puisse affronter la crise climatique et sortir de la pauvreté. Une quarantaine de chefs d'État ou de gouvernement se réunissent jeudi 22 juin à Paris pour tenter de débloquer la refonte du système économique mondial.

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Photo : AFP/VNA/CVN

"Je le sens : nous pouvons faire une énorme différence pour la planète et contre la pauvreté", a tweeté mercredi 21 juin Emmanuel Macron, hôte de ce "sommet pour un nouveau pacte financier".

La France ne peut que reconnaître qu'elle "n'a pas la capacité de décider" seule, souligne une conseillère du président français, qui anticipe que la réunion débouchera sur une "feuille de route" plutôt que sur des décisions concrètes.

Mais les travaux au palais Brongniart, dans le centre de Paris, bénéficieront du poids du parterre des invités : le chef de l'ONU Antonio Guterres et le président brésilien Lula seront présents ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz et la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen.

L'idée du sommet a germé en novembre lors des négociations climat de la COP27 en Égypte, dans le sillage du plan présenté par la Première ministre de la Barbade Mia Mottley. Sa voix a ravivé l'espoir de voir avancer ce sujet, devenu un boulet des négociations climatiques entre les pays pauvres et les pays riches, principaux responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre.

"On impose un coût énorme aux pays les plus pauvres par la manière dont on décide de vivre aujourd'hui", a résumé Esther Duflo, prix Nobel d'économie, dans un entretien à l'AFP.

L'objectif du sommet est de rénover en urgence l'architecture financière internationale, née des accords de Bretton Woods en 1944 avec la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

L'accès à leurs financements est jugé difficile par les pays en développement, alors que leurs besoins sont immenses pour affronter canicules, sécheresses et inondations, mais aussi pour sortir de la pauvreté tout en s'affranchissant des énergies fossiles et en préservant la nature.

Pour y parvenir, les pays en développement autres que la Chine devront dépenser 2.400 milliards d'USD par an d'ici à 2030, selon le chiffrage de référence d'un groupe d'experts sous l'égide des Nations unies. Ou encore faire passer leurs dépenses dans les énergies non-fossiles de 260 à près de 1.900 milliards par an au cours de la décennie, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

AFP/VNA/CVN

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