Le Liban, "carrefour éternel entre le monde arabe et l'Occident, nous a toujours habitués à célébrer la Francophonie avec éclat", a déclaré le patron de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). "Notre solidarité avec le Liban est totale, j'allais dire, même, fusionnelle", a-t-il ajouté dans un discours prononcé au Palais de l'UNESCO.
La cérémonie officielle -à laquelle participait le secrétaire d'État français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet-, devait ensuite donner lieu à un spectacle de chant et de danse de jeunes artistes libanais sélectionnés pour concourir aux 5e Jeux de la Francophonie.
Ces Jeux se dérouleront au Liban à partir du 27 septembre. Dans la journée, l'ancien président sénégalais avait en outre participé à l'Université Saint-Joseph (francophone) à une conférence sur le thème "Francophonie : choix culturel, engagement politique".
La Francophonie "devenue, au fil des années, un véritable laboratoire de la diversité du monde, a vocation (...) à proposer une certaine vision de l'homme et du monde, et un certain nombre de choix", a affirmé Abdou Diouf, évoquant notamment "le choix du multilatéralisme contre l'hégémonisme".
M. Diouf a aussi profité de son passage à Beyrouth pour rencontrer le chef du parlement Nabih Berri, alors que Liban organise le 7 juin des législatives cruciales pour son avenir du fait des tensions politiques dans le pays. Il s'est également entretenu avec le Premier ministre Fouad Siniora et le président de la République, Michel Sleimane.
Le Liban est un bastion francophone dans la région, mais cette langue perd du terrain. Malgré l'absence de statistiques officielles, on évalue à environ 38% le nombre de Libanais qui peuvent -peu ou bien- s'exprimer en français, dans un pays de près de 5 millions d'habitants.
Le nombre de locuteurs francophones à l'échelle mondiale est estimé à 200.000 millions, tandis que 70 États et gouvernements sont membres de l'OIF.
AFP/VNA/CVN