>>OTAN : Merkel table sur un tête-à-tête avec Erdogan
>>Le président français élu Macron reçu à Berlin par Merkel
Angela Merkel (droite) avec Theresa May et Donald Trump au sommet du G7 le 26 mai à Taormina, en Sicile. |
"Nous voulons rassurer l'Allemagne et les autres grands pays européens que nous serons un partenaire solide sur la défense et la sécurité, et nous l'espérons, le commerce", alors que doivent s'engager les négociations du Brexit en juin, a affirmé la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, sur BBC Radio 4.
Elle répondait ainsi à Mme Merkel qui a affirmé dimanche 28 mai que l'Europe devait "prendre (son) destin en mains" et que l'époque où les Européens pouvaient "entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue", mentionnant spécifiquement "l'amitié" avec le Royaume-Uni.
"Nous pouvons rassurer Madame Merkel, nous voulons un partenariat profond et spécifique pour maintenir la sécurité dans toute l'Europe, pour nous protéger des terroristes à l'étranger et de ceux qui s'en inspirent dans notre pays", a ajouté la ministre de l'Intérieur.
Alors que le Royaume-Uni a été frappé il y a sept jours par l'attentat le plus meurtrier sur son territoire depuis douze ans, les questions de sécurité et de lutte antiterroriste sont revenues au premier plan.
La Première ministre Theresa May, ancienne ministre de l'Intérieur (2010-2016) à qui a succédé Amber Rudd, a été très critiquée pour avoir taillé dans les effectifs policiers. Ces questions devraient être au cœur des débats dans les derniers jours de la campagne électorale pour les législatives du 8 juin.
Commentant la déclaration d'Angela Merkel, le leader du Parti libéral démocrate, Tim Farron a estimé que "la Première ministre s'est alliée avec Donald Trump, et cette déclaration en est la conséquence inévitable".
Il a rappelé que "cette situation n'est pas inéluctable", incitant les électeurs à soutenir son parti.
Un porte-parole du parti europhobe Ukip a de son côté estimé que l'Europe "s'est appuyée pour sa défense sur l'engagement des États-Unis et du Royaume-Uni dans l'Otan" depuis soixante ans.
"Le reste de l'Union européenne n'a pas tenu ses engagements pendant des années, c'est un peu gonflé de venir se plaindre aujourd'hui", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Alors que les complexes négociations sur la sortie du Royaume-Uni du giron européen doivent commencer courant juin, plusieurs experts ont mis en doute la capacité du pays à maintenir un niveau de sécurité identique en quittant les institutions européennes.