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Le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse au Château de Versailles, le 29 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous nous sommes tout dit, on partage des désaccord mais au moins, on les a évoqués", a résumé le nouveau président français qui espère tout juste avancer "sur des solutions communes" avec son homologue russe.
Principal avertissement d'Emmanuel Macron sur la Syrie : "toute utilisation d'armes chimiques" par "qui que ce soit" fera "l'objet de représailles et d'une riposte immédiate de la part des Français".
En 2013, son prédécesseur, François Hollande avait renoncé en pareilles circonstances à une intervention militaire contre le régime de Damas après le recul américain et britannique. Voici donc Bachar al-Assad et son allié russe dûment avertis de la "ligne rouge" infranchissable, selon Paris.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Versailles, près de Paris, le 29 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Tout juste Emmanuel Macron a-t-il souhaité "renforcer le partenariat avec la Russie" sur ce dossier ainsi que la création d'un "groupe de travail" sur le terrorisme.
"La lutte contre le terrorisme" est la "priorité absolue" pour la France comme pour la Russie, a souligné M. Macron, évoquant "l'éradication des groupements terroristes et en particulier de Daech", l'acronyme arabe du groupe État islamique.
Il s'est également dit prêt à "discuter avec l'ensemble des parties" dans le dossier syrien, "y compris les représentants de M. Bachar al-Assad" même si la réouverture d'une ambassade de France à Damas n'était "pas une priorité".
Sur l'Ukraine, M. Macron s'est montré plus disposé au compromis, souhaitant une "désescalade" de la tension et une prochaine réunion au "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne).
Les "sanctions" contre la Russie ne contribuent "aucunement" à régler la crise ukrainienne, a lancé M. Poutine alors que le G7 avait évoqué samedi 27 mai l'éventualité de nouvelles sanctions.
Vladimir Poutine et Emmanuel Macron à Versailles, le 29 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, a rejeté par la suite ces accusations : "Pas un seul exemple, pas un seul élément de preuve n'ont été présentés à l'appui des accusations selon lesquelles RT a diffusé des calomnies ou des +fake news+ à propos de M. Macron", a-t-elle affirmé dans un communiqué.